Un numerus clausus pour encadrer la nage avec les dauphins ?
Le Collectif des opérateurs marins professionnels azuréens se dit favorable à un quota de navires autorisés à organiser des sorties en mer avec possibilité de nager avec les dauphins
Doit-on fixer un numerus clausus pour limiter le nombre de navires autorisés à organiser des sorties en mer où les clients peuvent nager avec les dauphins sauvages et autres espèces marines ? C’est la proposition du Collectif des opérateurs marins professionnels azuréens (COMPA France), qui se dit « favorable à un quota maximal d’opérateurs professionnels de six unités commerciales dans un axe littoral Marseille - Monaco ».
Les opérateurs prêts à discuter
Elle fait suite à une pétition lancée par plusieurs associations, dont France Nature Environnement, pour demander l’interdiction de cette activité commerciale qui rencontre un succès grandissant sur les côtes varoises et azuréennes (notre édition du 9 juillet). Elle a été signée à ce jour par un peu moins de 7 000 personnes. Les opérateurs touristiques proposant ces sorties sont accusés, par les défenseurs de la cause animale, de perturber la vie des espèces présentes et d’exposer leurs clients à des risques au contact d’animaux sauvages. La réaction des principaux mis en cause ne s’est donc pas fait attendre. Selon le président de COMPA France, Thierry Pourrère « les allégations des pétitions n’ont aucune légitimité scientifique ou professionnelle et résultent d’une subjectivité idéologique ». À propos de sa proposition, il souligne que «ce quota n’est pas atteint avec quatre unités commerciales professionnelles, trois régulières et une occasionnelle, qui répondent aux critères stricts de la réglementation commerciale des professionnels de la mer ». Les opérateurs sont donc prêts à discuter… avec les pouvoirs publics. Ainsi, le collectif entend présenter cet automne à son autorité de tutelle et au ministère concerné « un rapprochement institutionnel pour légitimer nos activités dans la mise en place de ce numerus clausus (...) pour l’équilibre et le respect des hommes et des animaux dans le seul partage d’une activité écotouristique éthique, responsable durable. »