L’homme arrêté à la tour Eiffel voulait attaquer un militaire
La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie hier de l’enquête sur le jeune homme qui a brandi samedi soir un couteau au pied de la tour Eiffel en criant «Allah Akbar» (lire ci-dessous). L’enquête est ouverte pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes» et «tentatives d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique». Les investigations ont été confiées à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Une perquisition à son domicile était en cours hier après-midi. Dans un premier temps, le parquet n’avait pas retenu la piste terroriste. Mais le suspect, un Français de 18 ans né en Mauritanie, a affirmé en garde à vue qu’«il voulait commettre un attentat contre un militaire et était en lien avec un membre de Daesh qui l’aurait encouragé à passer à l’acte», selon une source proche de l’enquête. Il avait été condamné en décembre 2016 à quatre mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans pour apologie du terrorisme et menaces de mort. Les premières investigations ont mis en lumière sa personnalité très fragile. Il était hospitalisé dans un service psychiatrique depuis plusieurs mois, mesure qui avait été renouvelée le 27 juillet pour six mois. Mais il était en permission de sortie du 4 au 6 août.