Ils étaient d’attaque
Les Marseillais ont réussi leurs débuts en championnat en battant Dijon, hier soir. L’OM a accéléré en seconde période pour aller chercher ce succès inaugural
Grâce à l’entrée à la pause de Clinton Njie à la place d’un Dimitri Payet déficient et touché aux muscles ischio-jambiers, Marseille a bien débuté son championnat. La victime ? Dijon (3-0), hier soir, en clôture de la première journée de L1. Le doublé du Camerounais, qui a dynamité l’attaque de l’OM, a changé la physionomie d’une rencontre que les hommes de Rudi Garcia avaient eu beaucoup de mal à maîtriser avant la mi-temps. Malgré un Vélodrome vidé de la
partie supérieure du virage Sud – fermée pour un match pour cause de fumigènes intempestifs en fin de saison dernière contre Bastia –, les supporters marseillais s’étaient déplacés en nombre pour l’ouverture de la saison. Mais leur équipe débutait délicatement. Car Dijon pressait haut et contrait en nombre. D’abord, Haddadi obligeait Mandanda à détourner en corner (3e). Puis le gardien international français captait aisément une tête du Sud-Coréen Kwon (5e). Le propriétaire américain, Frank McCourt, visage crispé au côté de l’ancien président de la République François Hollande, n’appréciait sans doute pas cette mise en route.
Thauvin a essayé
Thauvin avait beau jouer les solistes (6e), tenter une frappe finalement contrée par Haddadi (11e), frapper un dangereux coup franc excentré détourné par Yamberé en corner (16e), ou un autre sorti par Reynet (45e+3), il était le seul Olympien à offrir, par intermittence, des solutions offensives. Car en première période, ses acolytes d’attaque ne parvenaient ni à se mettre en valeur, ni à faire de différence. Il fallait s’en remettre à quelques tentatives lointaines, dont celle de Sanson, du gauche, détournée en corner par un Reynet serein (20e). Ou alors à l’arbitre. Mais M. Bastien ne sifflait pas penalty sur une main de Varrault (35e), remplaçant de Lautoa, sévèrement blessé à la cheville droite et sorti prématurément (9e). Les Bourguignons, appliqués, mettaient, en revanche, Mandanda à l’épreuve. Rageur sur le côté gauche, Saïd frappait en oubliant Kwon, tout seul au deuxième poteau (17e). La tentative de Sliti, elle, était contrée (26e). Mais Dijon avait laissé passer sa chance. À la pause, Njie remplaçait donc Payet. Six minutes plus tard, à la suite d’une récupération de Luis Gustavo, Germain débordait et centrait pour l’ex-Lyonnais. Celui-ci concluait d’une belle tête plongeante en devançant le trop passif Rosier (1-0, 51e). Rideau... Car Marseille déroulait. À la suite d’une longue chevauchée, postérieure à un nouveau service de Germain, Thauvin doublait la mise du gauche (2-0, 54e). C’en était trop pour des Dijonnais désorganisés. D’autant plus que Njie, en percussion, était très saignant. Côté gauche, il marquait un but solitaire plein de hargne et d’aisance technique : il rentrait dans l’axe puis effectuait un petit pont sur Balmont, avant que son tir contré ne lobe Reynet (3-0, 72e). Jusqu’à la fin, Marseille dominait. Germain aurait même pu parfaire sa soirée. Mais sa reprise heurtait la transversale (90e). Peu importait pour McCourt, soulagé et tout sourire en fin de match. Car après Monaco vendredi, Paris et Lyon samedi, Marseille a réussi ses débuts en L1.