Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Phoenix: «C’est la fin de notre été, avant la mousson en Asie»

- G. D.

Laurent Brancowitz, Deck D’Arcy et Christian Mazzalai ont bouclé la tournée européenne de Phoenix à Bandol.

L’été s’est achevé samedi à Bandol, au festival Lunallena, pour Phoenix, le groupe français le plus populaire à l’étranger. Thomas Mars, Laurent Brancowitz, Deck D’Arcy et Christian Mazzalai sont à la charnière entre la fin d’une période estivale passée en Europe, et leur départ la semaine prochaine en Asie, pour trois semaines. Laurent et Deck ont évoqué pour nous leur longue tournée, qui correspond à la sortie de leur dernier album Ti Amo.

Qu’attendez-vous de la tournée asiatique ?

Bandol, c’était la fin de notre été européen avant de partir. On va voyager un peu partout en Asie. Chaque fois qu’on y va, c’est un peu humide, c’est la mousson... Ça a donné lieu à un concert assez épique à Djakarta. Il pleuvait des trombes, c’est un de nos souvenirs les plus marquants de concert. Il pleuvait même sur scène, on a dû arrêter avant la fin. On aurait dû arrêter bien plus tôt, mais le public était resté, c’est ça qui est bon. Ils ont bravé les éléments.

Des projets dans l’immédiat ?

La tournée risque de se poursuivre pour une bonne partie de l’année. On n’est qu’au début de l’aventure. En général, le concert qu’on s’imagine, on n’arrive à le faire qu’au bout d’un an. Là on est à trois mois, on débute. On a commencé au mois de mai aux États-Unis, qui ont essuyé les plâtres. Là on commence à être rodés.

Dans quels pays pensez-vous être le plus populaires ?

Les États-Unis. Ils nous ont découverts tard, mais maintenant ils se rattrapent bien. Je pense qu’ils sont assez heureux de voir débarquer des petits Français, qui les changent un peu de leur quotidien. Il y a aussi le Mexique, l’Amérique du sud. Ça se mesure mal, parce que ce sont les concerts les plus importants en terme de public, mais aussi les pays où on vend le moins de disques. Question d’habitudes de consommati­on. Donc on ne sait jamais vraiment comment on va être accueillis.

C’est toujours un plaisir de jouer aux États-Unis ?

Les États-Unis c’est un grand pays, donc on peut y rester longtemps. Il y a des gens qui font ça toute leur vie. Toute l’année, ils sillonnent, c’est tellement grand. On commence à avoir fait beaucoup de villes. On a eu récemment l’occasion de jouer dans la banlieue de Denver, dans un amphithéât­re naturel creusé dans la roche rouge. C’est unique, ça s’appelle les Red Rocks .Ona joué aussi à Nashville, dans une espèce de temple de la musique Country. Il y a assez peu de vieux bâtiments aux États-Unis. Celui-là, c’était pour eux un morceau d’Histoire. L’après-midi c’est un musée et le soir on y joue. Il avait beaucoup de charme.

Avez-vous déjà eu de précédente­s expérience­s musicales azuréennes (outre Lunallena) ?

Non, on n’a pas joué sur la Côte d’Azur. J’ai été au festival de jazz à Nice quand j’étais petit, avec Thomas d’ailleurs. On avait eu un autographe de BB King. C’est des souvenirs quand même. Laurent: Tu l’as toujours? Deck : Pas sûr.

Love you, je t’aime ou Ti Amo?

Ti Amo. Parce que Je t’aime, c’est trop proche de nous, trop impudique, et Iloveyou , ça a déjà été trop dit.

Lennon ou McCartney ?

Lennon aujourd’hui, mais ça change. Parfois la tendresse infinie de McCartney l’emporte.

La Ciotat est toute proche, alors jeux de lumière ou frères Lumière?

Les deux. J’aime bien l’histoire des frères inventeurs. Pour les lumières de nos concerts, on essaye de penser à des principes simples. Des technologi­es d’avant le cinéma.

Fender ou Gibson?

Fender, toujours. On n’a que des Fender.

Keith Richards ou Mick Taylor ?

J’aime bien la section rythmique qu’ils avaient, une petite soupe entre les deux. On aime bien Ron Wood aussi. Mais c’est quand même Keith qui compose, et ça, il faut le faire.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France