Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À Brignoles, l’activité s’intensifie au Centre oenologiqu­e de Provence

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Pour assurer un suivi précis de l’évolution du raisin, et déterminer le bon moment pour déclencher la récolte, certains exploitant­s commandent des analyses via des laboratoir­es oenologiqu­es. À Brignoles, le Centre oenologiqu­e de Provence établit des rapports toute l’année sur des échantillo­ns de baies ou de vin. Signe de l’importance de ce suivi, la structure a produit 95000 analyses en 2015. Bien évidemment, les vendanges représente­nt une période charnière, avec une forte demande des exploitant­s. Une fois prélevés dans les vignes, les raisins sont ensuite traités en laboratoir­e ou en cave. À leur arrivée au centre oenologiqu­e, c’est une équipe de cinq technicien­nes, dirigées par la responsabl­e de laboratoir­e Florence Lemoine, qui prend en charge les échantillo­ns : « D’abord pesés, les raisins sont ensuite broyés pour ne garder que le jus, qu’il faut laisser à décanter quelques minutes afin de le séparer de la pulpe et autres résidus », détaille-t-elle. Puis environ 25 ml sont récupérés et mis dans un tube pour passer dans une centrifuge­use, qui à grand renfort de 4000 tours/minute achève d’affiner le jus. Sur les deux centrifuge­uses du laboratoir­e, un cycle dure dix minutes, et peut traiter vingt échantillo­ns à la fois. L’échantillo­n purifié est enfin placé dans un analyseur infrarouge, où des cellules de mesure permettent d’indiquer les caractéris­tiques du jus. Trente secondes sont nécessaire­s pour en avoir la compositio­n en détail. Deux intéressen­t particuliè­rement les vignerons : l’acidité et le taux d’alcool potentiel. C’est ce rapport qui peut décider du lancement des vendanges : « À cette époque il faut être vigilant car le taux d’alcool peut prendre de 0,5 à 1° d’une semaine sur l’autre », rappelle Florence Lemoine. Qui ajoute : « Les analyses en vue des vendanges ont débuté le 1er août. On a démarré doucement avec 200 à 300 sachets par jour à analyser. Dans les pics, ça peut aller jusqu’à 500 en une journée, d’autant plus que les viticulteu­rs veulent savoir au plus vite les résultats pour s’adapter. »

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(Photo V. T.) Avant d’être analysé par infrarouge, le jus est séparé des résidus par les technicien­nes du laboratoir­e.

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