Voler au secours, à km/h
Tout fréquenté qu’il soit, le Var est marqué par de grandes disparités entre littoral et arrière-pays. Exemple : «Le Verdon, au niveau médical, c’est un no man’s land. Ce n’est pas comme si on n’était pas un des plus gros départements touristiques de France », ironise un médecin au Samu . D’où l’importance de l’hélicoptère. Surtout qu’il n’y a guère de renfort estival au Samu varois. Mais la vélocité de l’hélicoptère, à km/h, ne doit pas faire oublier les délais incompressibles. Le temps de préparation avant d’installer le patient à bord dans le brancard, est plus long qu’avec une ambulance. L’hélicoptère se pose rarement dans le jardin de la personne à secourir. Il y a donc des transferts. Et tout ce temps doit être additionné. Pour autant, Spinal est le seul à se rendre rapidement sur les îles d’Hyères. Dix minutes pour Porquerolles. Douze à Grimaud. Vinon-sur-Verdon, en minutes. Beaucoup plus proche de Toulon à vol d’oiseau, Saint-Mandrier est aussi une destination régulière. Quand les routes sont pleines un soir d’été et qu’il y a une urgence vitale sur le port, Spinal peut faire un saut de puce. En trois minutes.
«Le meilleur hélico du monde»
C’est la société Babcock MCS qui est titulaire du marché de mise à disposition et maintenance des hélicoptères sanitaires de la région. Le Spinal est un EC , bimoteur d’Airbus – «le meilleur hélico du monde», qualifie Christophe, son pilote. « On transporte des gens entre la vie et la mort, chaque minute compte. » Toujours présent, l’assistant de vol est son allié. Deux paires d’yeux pour intervenir au mieux, au plus vite, au plus près.