Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La fromagerie Magnaldi, une histoire de famille

Depuis neuf ans, la famille Magnaldi garnit les plateaux de fromage des Cadiérens avec le lait de leurs chèvres, bichonnées dans les collines embaumées de romarin.

- MARION CAZANOVE

Sur les hauteurs de La Cadière, vous pourrez apercevoir, un beau matin, un troupeau de chèvres qui paissent les bosquets de bruyère. N’allez pas chercher Monsieur Seguin, elles ne sont pas perdues ! Ce sont les chèvres des Magnaldi. Depuis neuf ans, ils élèvent chèvres et boucs (185 au total, pour 140 productric­es de lait) et produisent du fromage, de A à Z. Fainéante, Étoile, Loana, Gucci, Nounours… elles ont toutes leur petit nom. Et il est possible de venir les caresser à la ferme en passant acheter leur bon fromage. D’autant qu’elles sont très câlines et pas timides. Une petite visite amusante pour des enfants ou les amoureux des bêtes.

Un fromage avec «legoût de la garrigue »

Au départ, c’est Jérôme, le fils de Christine et Roger Magnaldi, qui a insisté pour ramener une chevrette à la maison. Puis pour commencer un élevage. De fil en aiguille, la fromagerie prend forme, avec un troupeau de 30 bêtes au départ. Viticulteu­rs de père en fils, les Magnaldi diversifie­nt ainsi leur activité et découvrent

avec passion l’élevage. Dans le troupeau, on trouve cinq

races de chèvres : les Alpines, les Saanen, les Rove, les Maltaises et les Communes provençale­s. Chacune avec un lait différent, plus doux ou avec plus de goût, tous mélangés pour la fabricatio­n du fromage. Tous les matins, Christine emmène paître les chèvres sur la colline. Elles mangent du romarin, de la bruyère, des fleurs. « C’est cela qui donne ce goût à notre fromage. Nos clients nous disent qu’il a le goût de la garrigue ! », sourit Christine. Son mari, Roger, s’occupe de la traite, deux fois par jour. Quant au fils, Jérôme, il affine le fromage dans leur petit local aux odeurs de fromage frais, où reposent des dizaines de petits pavés tous rondelets. Et leur fille, Amélie, met les fromages familiaux à la carte de son restaurant de La Cadière, Le Regain, qu’elle tient avec son mari Nicolas Vincent.

Casse-croûte à la ferme

L’an prochain, la ferme va s’agrandir : la famille va lancer “Casse-croûte à la ferme”, une halte gourmande avec les produits de la maison. Glaces à l’italienne au lait de chèvre, assiettes généreuses, toujours avec du fromage, yaourts… De quoi rendre chèvre !

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(Photos Alexandra Boquet) Christine et Roger s’occupent avec passion de leurs  chèvres.
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Les fromages frais se reposent avant d’être vendus sur les marchés.

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