Trafic de drogue : des années de cavale s’achèvent dans le Var
Depuis mars 2016, les policiers du SRPJ de Rouen le recherchaient activement en tant que probable tête d’un réseau de trafic de drogue, dans lequel 360 kg de cocaïne avaient été saisis sur le port du Havre. Vue du Var, la quantité peut paraître phénoménale, mais elle est représentative du type de saisies effectuées dans des containers, sur ce grand port de commerce.Environ40 kgdecannabis et des armes garnissaient la précieuse cargaison. Jeudi dernier, c’est dans le Var, à un bon millier de kilomètres de distance, que l’enquête de longue haleine a rebondi. Et trouvé son épilogue, comme l’a révélé France Bleu Normandie.
Interpellation sur la voie publique
Un Rouennais de 30 ans a été interpellé sur la voie publique, «interpellation en souplesse», qualifie un enquêteur normand, alors que l’homme en cavale résidait dans une luxueuse villa sur la commune du Luc. «Cet homme menait une vie clandestine depuis 2011, et une condamnation pour trafic de stupéfiants. Un beau voyou local», qualifie cette source proche de l’enquête. La saisie de 2016 avait conduit à l’interpellation d’une dizaine de personnes, dans un dossier à la fois normand et parisien. «Le trafic avait été “dégringolé”, y compris la tête du réseau parisien. Mais il manquait la tête du réseau normand.» Depuis, une traque minutieuse s’est organisée, permettant mercredi dernier, ce que l’enquêteur nomme «une embellie de localisation». Bref il ne fallait pas laisser passer l’occasion. Les collègues de la PJ de Toulon et de la BRI de Nice (Brigade de recherche et d’intervention) sont mis en alerte. Ce sont eux qui maîtrisent le dernier tempo, mènent les utlimes vérifications et lancent l’interpellation. Visé par un mandat d’arrêt, le Rouennais a été présenté aux magistrats toulonnais et incarcéré dans l’attente de son transfert devant le juge d’instruction parisien qui est en charge de l’enquête. Initiées à Rouen, les investigations se sont élargies à l’office central en charge des stupéfiants, sous l’autorité de la Jirs de Paris. Les juridictions interrégionales spécialisées sont saisies des dossiers complexes, liés à la criminalité organisée.