Les bases d’une belle saison
La belle victoire acquise (41-14) face à Pau conforte déjà le travail et le projet de jeu de Fabien Galthié. Mais ce n’est que la première pierre, tout le monde en est conscient...
La route sera longue et semée d’embûches et tous les dimanches ne seront pas si heureux. Mais celui-là valait son pesant d’or et de lumière… Après deux mois d’une obscure et fastidieuse préparation, cette première à Mayol était quand même bourrée d’incertitudes. Et bien, malgré une équipe fortement rajeunie et remaniée, et un nouveau projet de jeu à assimiler avec tous les risques de déstabilisation que cela comporte forcément, le squad de Fabien Galthié, à déjà balayé quelques doutes et posé les bases d’une belle saison.
L’entame de rêve
En marquant déjà au fer rouge des Palois qui pensent avoir cette année les moyens de jouer la qualification, les Rouge et Noir ont même frappé fort. Intéressante d’un point de vue comptable, cette première victoire, acquise avec une incontestable manière, est surtout rassurante avant d’aller à Clermont, recevoir Toulouse et se déplacer à Montpellier… Individuellement pour de nombreux joueurs qui doivent encore prouver qu’ils ont vraiment le niveau et collectivement car elle va renforcer la cohésion et les certitudes du staff et du groupe. Tout n’a évidemment pas fonctionné comme sur des roulettes et ils devront maintenant parvenir à prolonger leur effort 80 minutes durant, mais l’entame de rêve réussie par les nouveaux « rouge et noir » incite vraiment à l’optimisme. Soucieux de préserver des susceptibilités et d’embarquer le plus grand nombre de joueurs dans son aventure, Fabien Galthié a évité après-coup de mettre en avant telle ou telle performance, concédant juste du bout des lèvres que la charnière Escande-Belleau s’était montré à la hauteur.
Le phénomène Ashton
Pas un mot sur le phénomène Ashton qui n’a pas fini d’embraser Mayol, la bonne perf d’Hugo Bonneval à l’arrière, celle d’Anthony Etrillard au talon, l’incroyable abattage d’Isa en troisième ligne. Car cette première victoire, aussi encourageante soit elle, n’est surtout pas une finalité dans un championnat qui ne délivrera son verdict qu’au printemps et le « remake » de la dernière finale attend déjà le RCT au stade Marcel Michelin. Récupération et concentration seront donc les mots d’ordre de cette deuxième semaine de compétition qui verra l’entrée en lice des quatre internationaux français du RCT (Guirado, Taofifenua, Chiocci, TrinhDuc) et du jeune arrière italien Edoardo Padovani enfin libéré par World rugby et qualifié avec Toulon. Ils ne seront pas de trop pour espérer rivaliser chez un champion de France déjà battu à Bordeaux, sans doute un peu vexé et dans l’obligation de lancer lui aussi sa saison...