Laporte fait marche arrière
Accusé d’avoir favorisé Montpellier, Bernard Laporte, élu en décembre à la tête de la Fédération française de rugby (FFR), a mis fin hier à un contrat d’image controversé le liant au président du club, Mohed Altrad. Laporte a annoncé hier avoir « renoncé au contrat d’image » liant sa société, BL Communication, avec celle du président du Montpellier Hérault Rugby (MHR), Mohed Altrad, devenu en quelques mois un partenaire majeur de la FFR. Mais Bernard Laporte, « conscient de l’émotion légitime suscitée par la diffusion d’informations véridiques ou parfaitement erronées », doit encore prouver à la ministre des Sports, Laura Flessel, qu’il n’a pas intercédé auprès de la commission d’appel de la FFR pour réduire des sanctions infligées au club de Montpellier.
D’où part l’affaire ?
Selon le JDD du 13 août, Laporte est intervenu pour que la commission d’appel de la FFR se prononce avec
‘‘bienveillance’’ sur plusieurs décisions de la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) concernant le MHR : les sanctions liées aux banderoles
hostiles à la LNR déployées lors du match contre le Racing 92, le 22 avril, et les suspensions de ses joueurs Jacques et Jannie du Plessis. Selon le JDD, la commission d’appel de la FFR confirme le 29 juin le jugement de première instance (infligeant notamment à Montpellier une amende de 70000 euros). Mais le lendemain, les peines à l’encontre du MHR sont réduites... Or, selon le JDD, BL Communication, société dirigée par Bernard Laporte, a signé l’hiver dernier avec Altrad, dirigeant d’un gros groupe de matériel pour le BTP, devenu à la même période le premier sponsor à s’afficher sur le maillot des Bleus, un contrat d’un an pour quatre interventions, pour un montant de 150 000 euros. « La prestation ne sera pas réalisée. Le contractant BL Communication n’en tirera aucun avantage pécuniaire» a promis Laporte dans le communiqué diffusé hier par la FFR. Un contre-feu suffisant pour éteindre l’incendie ? « Pour le moment il n’y a pas d’attaque, il n’y a pas de demande de justice », avait déclaré la ministre des Sports, Laura Flessel samedi sur RMC.