Seri s’est fait une raison
On aura à peu près entendu tout et son contraire autour du transfert avorté de Jean-Michaël Seri au FC Barcelone depuis une semaine. A qui la faute ? Aux dirigeants du Gym ou du Barça ? Au lendemain de la rupture de contact entre les deux clubs, l’entourage du joueur dénonçait un excès de gourmandise de l’état-major niçois dans les négociations. A la première proposition de 25 millions d’euros effectuée par le Barça, la contre-offre de 50 millions soumise par les décideurs azuréens aurait agacé les dirigeants catalans. Au point de les faire quitter la table des négociations selon les proches du joueur de 26 ans. Une version que Seri, trop abattu moralement pour faire partie du déplacement à Amiens samedi (3-0), pointait encore du doigt hier dans une interview donnée au Mundo Deportivo. «Je suis très touché. Je me voyais jouer au Camp Nou. Mon rêve d’aller au Barça a été brisé. C’est terrible. D’après ce que j’ai compris, mon départ de Nice n’a pas eu lieu pour des raisons financières. (...) Je suis allé dans les bureaux de Nice, pour voir les dirigeants et savoir ce qui s’était passé. J’ai explosé ! Les murs ont tremblé. Les dirigeants ne m’ont rien dit. Ils ne me regardaient pas droit dans les yeux. Ils m’ont promis une chose, mais n’ont pas respecté leur parole et ont demandé plus d’argent.» « On n’empêchera jamais un de nos joueurs de rejoindre un club comme Barcelone, d’autant plus qu’on ne pourrait pas résister sur le plan financier », répondait Julien Fournier dans nos colonnes, le 26 août dernier.
Une interview « donnée sur le coup de la colère »
Selon nos informations, un accord avait bel et bien été trouvé entre les deux parties autour d’une transaction fixée à 40 millions, soit le montant de la clause de valorisation signée sous seing privé entre l’OGC Nice et son milieu ivoirien. Sauf que le staff technique espagnol, déjà confronté à des divergences en interne au sujet du bienfait de recruter un joueur de ce profil, aurait fait marche arrière sur le dossier. Malgré le soutien de poids affiché par Xavi dans la presse - « Seri a l’ADN Barça » - les deux prestations décevantes de l’Aiglon face à Naples, en barrage de Ligue des champions, ont mis un point final au débat et aux négociations. « Seri est un bon joueur, mais après l’avoir analysé en détail, nous avons décidé de donner notre priorité à d’autres postes. Son transfert est écarté », a très clairement résumé le secrétaire technique du Barça, Robert Fernandez, hier en marge de la conférence de présentation d’Ousmane Dembélé. Un peu plus tard, c’est l’entourage de Seri qui appelait à l’accalmie. «Mikaa donné cette interview sur le coup de la colère. Mais il a été très bien reçu par les dirigeants niçois, il a beaucoup de respect pour eux et n’a pas envie de se fâcher. S’il doit rester à Nice, il y a une saison à préparer. Donc fin du débat ». A trois jours de la fin du mercato, Lucien Favre et le Gym auraient donc l’assurance de pouvoir compter sur le maestro toute la saison. Mais plus sur l’enveloppe de 40 millions qui aurait facilité quelques transferts sur ces dernières heures. « Des recrues vont arriver quand même » glisse une source interne.