Pour la majorité seynoise ce n’est «pas satisfaisant»
Sur la question du dédoublement des classes de CP dans les zones placées en Rep+, majorité municipale seynoise et syndicats ont sensiblement le même discours. Dès l’annonce de ce dispositif par le nouveau gouvernement, le maire socialiste Marc Vuillemot parlait déjà d’«une idée intéressante qui reçoit l’assentiment de beaucoup – on ne peut pas être contre moins d’élèves par classe –, mais qui est en fait un véritable marché de dupes. » Pour autant, lundi prochain, les quatre écoles élémentaires du quartier Berthe en “bénéficieront”. À un petit détail près, qui illustre bien l’une des craintes déjà affichées à l’époque, comme l’explique Isabelle Renier, ajointe en charge de l’éducation : « Si la Ville a pu dégotter des salles pour appliquer le principe d’un enseignant pour douze élèves dans les écoles Victor-Hugo, Jean-Zay et, in extremis, Lucie-Aubrac, ça coince en revanche à Georges-Brassens: faute de local disponible, deux enseignants devront se partager une salle. » Ce qui, estime-t-elle, n’est « pas satisfaisant ». L’autre grande inquiétude de l’équipe municipale portait sur les effectifs du corps enseignant qui seront affectés pour assurer le dédoublement. Le maire redoutait qu’on ne « déshabille Pierre pour rhabiller Paul ». Et... «Ce sont finalement bien les enseignants surnuméraires du dispositif “plus de maîtres que de classes” qui assureront ce dédoublement, explique Isabelle Renier. Alors même qu’ils intervenaient à tous les niveaux, jusqu’en CM2, pour du soutien, à travers des ateliers, etc. C’est un dispositif qui avait fait ses preuves, mais tous ces projets sont aujourd’hui abandonnés, à cause d’une décision prise dans la précipitation. »