Le Beausset, capitale française des oratoires
Petits édifices qui dressent leurs silhouettes au coin d’une rue, au croisement de chemins ou à l’entrée d’une propriété, les oratoires sont des témoins de piété en même temps que l’expression candide d’un art populaire rustique. C’est en Provence, surtout dans le Var, qu’on en rencontre le plus. Dédiés à la Madone ou à d’autres protecteurs, ils jalonnent aussi les sentiers conduisant aux sanctuaires : grotte de MarieMadeleine (Sainte-Baume), NDdes-Anges (Pignans), ND-desGrâces (Cotignac), ND-du-Beausset-Vieux…
Plus de sur le territoire communal…
Avec plus de unités recensées, la commune apparaît de très loin comme la mieux pourvue. On peut même la qualifier de capitale française des oratoires. Au cours des siècles, hélas, ces pieux édicules n’ont guère été épargnés. Victimes du temps et de l’érosion, mais aussi des vandales et des pillards, ils ont trop souvent été abandonnés. Témoins figés d’un passé spirituel intense, ils méritent d’autant que l’on s’y attarde qu’ils constituent une part importante du patrimoine. Fondée en par Pierre Irigouin, et longtemps animée par l’historien local Jean Gavot, l’association Les Amis des oratoires s’est donnée pour mission de rechercher, recenser, inventorier et restaurer lesdits édifices. Certains furent remis en état en par Georges Barry, enfant du pays qui, prisonnier de guerre en Allemagne, avait fait le voeu de restaurer les oratoires du chemin éponyme. Au nombre de douze, ces derniers ont été respectivement dédiés à saint Louis, saint Etienne, saint Alban, Notre-Dame de Lourdes et sainte Bernadette, saint Laurent, saint Roch, sainte Anne, sainte Barbe, saint Eutrope (Patron de la paroisse), saint Pierre et saintPaul (niche double). Le douzième, dédié à saint Lucien, a été érigé en par les “Travailleurs bénévoles” du Beausset Vieux, en hommage à l’abbé Lucien Baud, fondateur de l’association. Il se situe au bout de la route carrossable conduisant à l’ermitage, juste au-dessus du parking.