Politique de la ville: «La mobilisation des maires a payé»
Le maire de La Seyne se félicite de l’annonce faite par le gouvernement de la “sanctuarisation” des crédits dédiés aux “contrats de ville”
Début août, Marc Vuillemot, maire de La Seyne et vice-président de l’association “Ville et Banlieue”, avait fait part de sa colère après que le gouvernement a annoncé l’annulation de 46,5 millions de crédits dédiés à la “politique de la ville”. Avec plusieurs dizaines de maires de ville abritant des quartiers populaires, il avait adressé une lettre ouverte au président de la République (nos éditions précédentes) pour lui demander le maintien des crédits des “contrats de ville” inscrits au budget 2017 de l’État. Et cette mobilisation « a payé », comme l’affirme le premier magistrat seynois : le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, vient en effet d’annoncer que les crédits concernés seront « sanctuarisés » (dans le budget initial 2017) pour l’année 2018 . « Même si les maires des communes varoises “en politique de la ville” n’ont pas cru devoir répondre à ma proposition de s’associer à la démarche que j’ai initiée le 3 août dernier (…), pour appeler le gouvernement à revenir à la raison – ce qu’il vient de faire ! – , je suis satisfait que les habitants des sites bénéficiant d’un “contrat de ville”, du Var comme de tout le pays, se voient garantir une pérennité de financements en ce domaine », commente Marc Vuillemot. Et le maire de La Seyne de pousser un “ouf” de soulagement, ajoutant : « C’est une réelle satisfaction car l’État ne pouvait renier son engagement contractualisé avec les territoires ». Il rappelle d’ailleurs que les crédits en question permettent de financer, entre autres, « des associations qui conduisent, dans les quartiers populaires prioritaires (à La Seyne, le centre ancien et le quartier Berthe, Ndlr), des actions indispensables d’accompagnement des populations en difficulté ». Remerciant les élus qui se sont mobilisés à ses côtés, Marc Vuillemot estime qu’ils peuvent « avoir la satisfaction partagée d’avoir défendu une cause juste ». Au passage, il dit espérer que les maires qui ne sont pas associés à cette démarche, le feront si « une autre semblable mésaventure budgétaire devait survenir à nouveau ». Et de conclure : « L’histoire tragique de la maternité publique de l’ouest-Var, en 2011, nous le rappelle chaque jour : on n’est pas victorieux à chaque fois. Mais il est de notre devoir d’élus de la République de défendre nos territoires. On ne peut espérer gagner que les combats qu’on engage ».