Jean-Pierre Servel, l’accusé mis à nu d’un procès fictif
La rentrée solennelle du barreau de Toulon s’est tenue, hier, à l’opéra avec un concours de plaidoirie autour de la personnalité du bâtonnier, désormais Grand maître de la Grande loge nationale française
C’est l’événement protocolaire le plus important de l’Ordre des avocats du barreau de Toulon qui a lieu tous les deux ans : la conférence du jeune barreau s’est déroulée, hier soir, à l’opéra de Toulon. Cette année, dix-huit duos se sont engagés dans ce concours de plaidoirie. Ce vendredi soir, les trois finalistes, Maîtres Mélina Douchy et Pascal Oudot, Anthony Dunan et Thibault Stephan, Karine Lhotellier et Tony Ferroni, ont fait preuve d’éloquence sur le thème du « Procès d’un Grand maître, Me JeanPierre Servel 2006-07, Grand maître de la GLNF ». Me Eric Goirand, bâtonnier, et Jérémy Vidal, bâtonnier élu, ont accueilli de nombreuses personnalités, dont les membres du jury (1). Avec, au centre de la scène, un invité – ou plutôt un accusé – d’honneur : Jean-Pierre Servel en personne. Tour à tour, les candidats ont tenu les rôles d’accusateur et d’avocat de la défense. À chacun son style. « Dans la franc-maçonnerie, il y a des choses qui ne sont pas d’équerre (...) On accepte que des femmes, où est la parité ? faut-il changer de sexe pour rejoindre cette société secrète ? (...) Il
faut battre le frère quand il est chaud. » Me Pascal Oudot
«Que peut-on lui reprocher ? Qu’il a une vision pharaonique ?»
Me Mélina Douchy-Oudot
« ans… Quelle drôle de coïncidence ! Ce n’était pas vraiment un frangin, le Jean-Pierre ! Une véritable concurrence
déloyale pour les étudiants boutonneux de l’amphi , qui voyaient les gazelles les yeux écarquillés devant lui et sa voiture décapotable rouge. Et ses aveux, je les ai. Ils sont dans l’interview qu’il a donné à Var-matin, dans un supplément sur la franc-maçonnerie au prix de , euros. Il dit : “Je suis pour que
les gens se dévoilent.” » Me Karine Lhotellier
« Il faut savoir si l’on parle de la GNLF ou du GNLF : de la Grande loge nationale française ou du Groupement de libéralisation du naturisme en France. »
Me Tony Ferroni.
1. Le jury était composé des bâtonniers, Mes Eric Goirand, François Coutelier, Mme Lucette Broutechoux (présidente du tribunal de grande instance), Nathalie Anton (directrice adjointe théâtre de Châteauvallon), Pascale Boeglin-Rodier (co-directrice Théâtre Liberté), Me Cécile Vaqué (présidente Union des jeunes avocats), Me Nadège de Carlo (secrétaire de la conférence du jeune barreau 2015).