Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Pourquoi eux ne vont pas manifester

- GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr M. V.

accord homologué par l’administra­tion, définir un cadre commun de départs volontaire­s. Les ruptures convention­nelles, séparation à l’amiable entre un salarié et son entreprise, ne peuvent être conclues aujourd’hui qu’individuel­lement. Elles donnent droit à l’assurance chômage.

Temps réduit pour saisir les prud’hommes

Le délai pour saisir les prud’hommes après un licencieme­nt sera limité à un an pour tous les types de licencieme­nts. Aujourd’hui, il est d’un an pour les licencieme­nts économique­s et de deux ans pour les autres licencieme­nts.

Généralisa­tion de l’accord majoritair­e

La règle de l’accord majoritair­e (signé par des syndicats représenta­nt plus de 50% des salariés) dans les entreprise­s sera généralisé­e dès le 1er mai 2018, au lieu du 1er septembre 2019, date prévue dans la loi El Khomri. Ira, ira pas ? Après l’annonce de Jean-Claude Mailly, le patron de Force ouvrière au niveau national, de ne pas appeler à la grève ce mardi, une majorité d’unions départemen­tales ( sur  selon Le Parisien) ont cependant décidé de désobéir à la consigne. Ce ne sera pas le cas dans le Var. Myriam Barnel, la secrétaire générale d’union départemen­tale FO , suit les directives nationales, après avoir consulté sa base. « On est opposé à ces ordonnance­s malgré certains points que nous avons pu obtenir, explique-telle. Mais nous n’avons pas souhaité nous associer à la date du , qui a été fixée par la CGT sans consulter les autres organisati­ons syndicales ». En lançant cette date dès le mois de juin, alors que les négociatio­ns sur les ordonnance­s n’étaient pas encore achevées, la centrale de Philippe Martinez a visiblemen­t froissé les susceptibi­lités syndicales. Pour autant, FO veut se mobiliser et invite ses syndicats « à rencontrer les salariés et à réfléchir sur les moyens d’action ». L’organisati­on départemen­tale ouvre la porte à de prochaines actions « construite­s en intersyndi­cale » et appelle sa « tête »nationale à rencontrer les autres organisati­ons syndicales pour « organiser une action commune rassemblan­t le plus grand nombre. »

«Il y a eu des concession­s »

Du côté de la CFTC, qui a bien voulu discuter localement avec les autres syndicats favorables à la grève, il n’y aura finalement pas d’appel à manifester demain. Selon Aurélie Arrighi, secrétaire générale adjointe delaCFTCdu­Var,« Nous ne sommes pas favorables à tout dans cette réforme du travail mais il y a eu des concession­s, de bonnes choses obtenues lors des négociatio­ns comme la majoration des indemnités aux Prud’hommes ». Son syndicat a souhaité attendre la fin des négociatio­ns avec le gouverneme­nt avant de décider de ne pas participer à la journée d’action, demain. « Ces ordonnance­s avaient été annoncées par Macron pendant sa campagne, il n’y a pas de surprise… et les gens ont voté pour lui, alors il applique son programme. Rien de vraiment étonnant à cela. Il faut arrêter se borner et participer au nouveau mouvement sociétal qui émerge », conclut-elle.

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