Pourquoi eux ne vont pas manifester
accord homologué par l’administration, définir un cadre commun de départs volontaires. Les ruptures conventionnelles, séparation à l’amiable entre un salarié et son entreprise, ne peuvent être conclues aujourd’hui qu’individuellement. Elles donnent droit à l’assurance chômage.
Temps réduit pour saisir les prud’hommes
Le délai pour saisir les prud’hommes après un licenciement sera limité à un an pour tous les types de licenciements. Aujourd’hui, il est d’un an pour les licenciements économiques et de deux ans pour les autres licenciements.
Généralisation de l’accord majoritaire
La règle de l’accord majoritaire (signé par des syndicats représentant plus de 50% des salariés) dans les entreprises sera généralisée dès le 1er mai 2018, au lieu du 1er septembre 2019, date prévue dans la loi El Khomri. Ira, ira pas ? Après l’annonce de Jean-Claude Mailly, le patron de Force ouvrière au niveau national, de ne pas appeler à la grève ce mardi, une majorité d’unions départementales ( sur selon Le Parisien) ont cependant décidé de désobéir à la consigne. Ce ne sera pas le cas dans le Var. Myriam Barnel, la secrétaire générale d’union départementale FO , suit les directives nationales, après avoir consulté sa base. « On est opposé à ces ordonnances malgré certains points que nous avons pu obtenir, explique-telle. Mais nous n’avons pas souhaité nous associer à la date du , qui a été fixée par la CGT sans consulter les autres organisations syndicales ». En lançant cette date dès le mois de juin, alors que les négociations sur les ordonnances n’étaient pas encore achevées, la centrale de Philippe Martinez a visiblement froissé les susceptibilités syndicales. Pour autant, FO veut se mobiliser et invite ses syndicats « à rencontrer les salariés et à réfléchir sur les moyens d’action ». L’organisation départementale ouvre la porte à de prochaines actions « construites en intersyndicale » et appelle sa « tête »nationale à rencontrer les autres organisations syndicales pour « organiser une action commune rassemblant le plus grand nombre. »
«Il y a eu des concessions »
Du côté de la CFTC, qui a bien voulu discuter localement avec les autres syndicats favorables à la grève, il n’y aura finalement pas d’appel à manifester demain. Selon Aurélie Arrighi, secrétaire générale adjointe delaCFTCduVar,« Nous ne sommes pas favorables à tout dans cette réforme du travail mais il y a eu des concessions, de bonnes choses obtenues lors des négociations comme la majoration des indemnités aux Prud’hommes ». Son syndicat a souhaité attendre la fin des négociations avec le gouvernement avant de décider de ne pas participer à la journée d’action, demain. « Ces ordonnances avaient été annoncées par Macron pendant sa campagne, il n’y a pas de surprise… et les gens ont voté pour lui, alors il applique son programme. Rien de vraiment étonnant à cela. Il faut arrêter se borner et participer au nouveau mouvement sociétal qui émerge », conclut-elle.