Irma : “L’Etat a été à la hauteur”
La ministre des Outre-mer a réagi, hier, à la polémique qui enfle en métropole sur la gestion de la crise à St-Martin et St-Barthélemy
Alors que les critiques s’intensifient sur l’insuffisance des mesures prises pour porter assistances aux populations résidant sur les îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Christophe Castaner et Annick Girardin ont défendu les choix des pouvoirs publics. L’Etat «aétéàlahauteur » dans sa gestion du passage de l’ouragan Irma, a rétorqué, hier, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, face aux critiques qui se multiplient sur place et en métropole. « Jamais je ne laisserai dire que les services de l’Etat, que les services de la collectivité territoriale n’auraient pas été à la hauteur. […] Chacun ici a fait tout ce qu’il avait à faire », a martelé Mme Girardin lors d’une conférence de presse à Saint-Martin, au moment où la gestion de crise du gouvernement est la cible de critiques de tous bords politiques, des Républicains, du FN ou de Jean-Luc Mélenchon [lire notre encadré]. « C’est la première fois qu’un cyclone est aussi important et frappe un de nos territoires français », s’est-elle justifiée.
Macron demain àS t -Martin
Dans la matinée, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, était déjà monté au créneau face à la polémique. Comme on lui demandait si le gouvernement avait pris la mesure du phénomène vu le sentiment d’insécurité et d’abandon d’une partie de la population, M. Castaner a répondu lors du Grand Jury Europe1CNews-Les Échos : « Évidemment, nous savions depuis quelques jours que le risque était extrêmement élevé » et qu’« évidemment
nous avions mis des militaires, des services de soins, de santé en mobilisation en Guadeloupe, parce qu’il aurait été inopportun de les localiser sur le site à risque ». « Plus de mille personnes sont immédiatement intervenues sur site », a souligné le porte-parole de Matignon. Hier soir, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb annonçait que Emmanuel Macron se rendrait à Saint-Martin demain. Face aux pillages qui ont eu lieu à SaintMartin après l’ouragan, la sécurité figurait au rang des priorités de la gestion de crise, a rappelé la ministre. Mais « quand on arrive sur un territoire sinistré, qu’est-ce qu’on fait d’abord ? On apporte de l’aide à celui qui est en train de mourir, à celui qui a besoin d’assistance ? Ou tout de suite, on bloque tout le territoire ? », s’est interrogée Annick Girardin, assurant que la sécurité était désormais « revenue sur le territoire ». Maintenant
que le second ouragan, Jose, est passé au large des côtes sans faire de dégâts supplémentaires, Saint-Martin « entre dans une nouvelle phase », selon elle : celle de «lavie qui reprend» et de la « reconstruction ». Les secours, militaires et forces de l’ordre dépêchés sur l’île devaient atteindre le nombre de deux mille effectifs hier soir, a annoncé la ministre. Après le confinement lié à Jose, la priorité reste de remettre en place le pont aérien et le pont maritime, pour évacuer les blessés et les plus vulnérables.