Une monture intelligente et évolutive
Lorsqu’il était encore directeur général d’Atol, Philippe Peyrard y était déjà fortement attaché : sa monture connectée Ellcie-Healthy est certifiée d’Origine France Garantie. Devenu Niçois depuis 2015, année où il a décidé de quitter le réseau d’optique pour fonder sa propre startup, l’entrepreneur se consacre au développement d’une paire de lunettes intelligente et utile. La première fonctionnalité intégrée se concentre sur la prévention de l’endormissement mais ce ne sera pas la seule. Philippe Peyrard ambitionne déjà une solution pour prévenir la chute. « L’oeil n’est pas que le miroir de l’âme, il permet de détecter beaucoup de choses. Une étude conduite par le professeur Brémond-Gignac, chef de service ophtalmologique de l’Hôpital Necker à Paris avec qui nous travaillons, démontre qu’il y a un lien entre le clignement des yeux et la fatigue. Les capteurs infrarouges que l’on a mis dans les lunettes permettent d’obtenir des informations physiques, physiologiques et environnementales : clignements mais aussi bâillements et microchutes de tête. Les mesures enregistrées permettent de composer un index d’endormissement et de déclencher une alerte. Directement sur la monture ou sur le smartphone que l’on connecte aux lunettes. »
Prévention des chutes
Et ce qui vaut pour l’endormissement peut valoir pour la stabilité. « Nous travaillons à un nouvel index, pour intervenir en amont de la chute. Lorsque l’on arrive à l’index critique, l’alerte se déclenche, et derrière, des protocoles d’actions, y compris de rééducation, se mettent en place. » Philippe Peyrard procède pour la stabilité comme il l’a fait pour la fatigue : avec l’appui de la communauté scientifique : l’Inria pour les algorithmes mathématiques, le Leat pour les problématiques électroniques à Sophia Antipolis, le LAMHESS pour les tests de fiabilité et répétitivité à Nice et le CNRS de Paris pour les études relatives à l’endormissement. Du phosphore qui s’ajoute à celui d’Ellcie-Healthy: la startup niçoise compte une quinzaine de salariés qui, à eux tous, totalisent un bac +100.