L’élan est venu des ailes
Avec un effectif aussi bien garni, qui offre moult changements, combinaisons et options de jeu, Toulon a dévoilé son arsenal et sa tactique, samedi soir contre Toulouse (9-2). Le plus frappant? Le pressing haut et constant, imposé au promu. Avec une première ligne composée des deux ailiers, notamment Nito et Rafa, envoyés sur les défenseurs adverses. « Ils ont bien répondu aux attentes. Ça s’est vu qu’on a bien travaillé la pression. Cela aide à récupérer des ballons en position offensive », explique Lluis Bernat Molina, adepte de ce schéma.
Rafa, victime de sa suractivité
Le stratège varois peut être fier de ses deux titulaires. À droite, Rafa, avec sa vitesse et son agressivité, a gratté de nombreux ballons. Jamais aussi à l’aise que quand son équipe joue haut, l’Espagnol est à l’origine de deux buts. Son hyperactivité lui a pourtant coûté cher. En voulant tirer au but sur un ballon qui traînait, il s’est blessé au genou après un contact avec Lorenzo, juste avant la mi-temps. Le staff du TEF craint une longue absence, alors que Rafa a assisté à la victoire des siens depuis un brancard, dans un coin de la salle (1). Toute l’équipe est allée le consoler à la fin du match.
Nito, premier buteur
Molina peut se dire qu’il dispose de solutions, avec Keny, Busquets ou Nito. Contre Toulouse, celui-ci s’est illustré sur son aile gauche, livrant un duel épique avec Lorenzo, adepte, comme lui, de la queue-decheval et de la moustache. Le Cap-Verdien a été au four et au moulin, des deux côtés du terrain. Ses accélérations et ses coups de rein le long de la ligne ont fait mal. Sa hargne aussi, puisque lui aussi a récupéré de nombreux ballons. Tavares de Pina Nilton, de son vrai nom, restera en outre le premier buteur toulonnais de la saison. Un but survenu après 2’18, dédicacé à sa maman décédée, qui a libéré les Toulonnais. « Calmé, rectifie le coach. On avait très bien démarré le match, mais il y avait peutêtre un peu de stress. En première mi-temps, on n’a pas très bien maîtrisé le jeu, car on avait l’impression que Toulouse pouvait marquer à tout moment. » 1. Il doit passer une IRM dans trois semaines pour évaluer la gravité de la blessure.