« Une dette de millions d’euros ! »
Président-directeur général de la société Primo, à Cuers, Paul Binisti a intégré l’entreprise mi-. « Actuellement, Primo est en redressement judiciaire et le tribunal de commerce va se prononcer (jeudi). Depuis trois ans, sachez que j’ai remué ciel et terre pour sauver et faire vivre cette entreprise. J’avais été appelé par un fonds d’investissement et par Eric Lévy, l’ancien dirigeant. Mais une donnée est très vite apparue : Primo ne payait pas ses dettes depuis . Un plan de sauvegarde a alors été initié par l’intermédiaire du tribunal de commerce. C’est simple : en , l’entreprise ne faisait plus de résultats. Il était urgent de récupérer du chiffre d’affaires» , résume-t-il. « Je me suis donc attelé à trouver des nouveaux clients. J’ai, ainsi, attiré des groupes importants comme Carrefour France, Monoprix, Système U, c’est-à-dire des contrats nationaux. Nous avons également travaillé sur le marketing et l’innovation. J’ai tout fait pour que Primo ait une envergure nationale. Mais, parallèlement, le business-model de la vente de proximité (dans le Var, les AlpesMaritimes et les Bouches-du-Rhône notamment) a décliné ». Et Paul Binisti, d’ajouter : « C’est facile de critiquer le patron ! Aujourd’hui, l’entreprise supporte une dette de millions d’euros. Il est rigoureusement impossible de continuer dans ces conditions. C’est très dommage car, cette année, les discussions avec les banques avaient avancé… avant que ces établissements refusent finalement de nous suivre. Depuis trois ans, je me suis battu corps et âme, jour et nuit, pour redresser la barre. Si les banques avaient joué le jeu, on aurait pu sauver l’activité ».