«Insuffisant» pour la Région
Il en faudra visiblement plus pour « réchauffer » les relations entre le Conseil régional et la SNCF. En l’absence du président Renaud Muselier, en déplacement à Lima (Pérou) pour cause d’attribution des Jeux Olympiques 2024 (dans le cadre de l’accueil des J.O. par Paris, Marseille accueillera les épreuves de voile), son cabinet n’a pas laissé place au moindre doute. « On ne partage pas exactement le constat de la SNCF. Si, avant l’été, il y a eu un léger mieux sur certains axes. Notamment sur la Côte d’Azur. À l’inverse, la situation est catastrophique sur l’ouest des Bouches-du-Rhône. Ce n’est pas satisfaisant. On veut une amélioration globale et tangible ». Dans ces conditions, il est hors de question que la Région s’adoucisse. « Avant d’envisager la reprise des négociations pour la signature d’une nouvelle convention avec la SNCF, le président Renaud Muselier a posé deux préalables : une nette amélioration de la qualité de service et la plus grande transparence sur le coût financier du TER. Il n’est quand même pas normal qu’on cumule le taux de suppression et d’irrégularité des trains le pire de France et la contribution la plus élevée au kilomètre », affirme le cabinet du président du Conseil régional. Et de remettre un coup de pression : « Pour faire évoluer la SNCF et la pousser à assumer ses responsabilités, on est persuadé qu’on n’a pas d’autre solution que de la mettre en concurrence. C’est pourquoi on souhaite que la région Paca soit une région pilote en terme d’ouverture à la concurrence dès 2019 ».