Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Attentat de Nice : Sandra Bertin fixée sur son sort la semaine prochaine

- B. G.

La policière municipale niçoise Sandra Bertin, responsabl­e du centre de supervisio­n urbain, devra attendre une semaine de plus pour être fixée sur son sort. Le tribunal correction­nel de Paris, qui devait rendre sa décision hier, l’a repoussée d’une semaine. Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, ainsi que l’administra­tion de la police nationale, avaient déposé plainte pour diffamatio­n contre la policière niçoise après ses déclaratio­ns parues dans les colonnes du JDD. Elle avait affirmé avoir subi des « pressions » pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité en vigueur, au moment de l’attentat du 14-Juillet. À l’audience, qui s’est tenue début juillet, le ministère public avait requis sa relaxe, « certain qu’il n’y a jamais eu d’ordre passé à Mme Bertin pour faire un faux ». La procureur a estimé que la prévenue avait « fantasmé » ces prétendues pressions, mais jugé qu’elle n’avait pas eu d’« intention maligne » en les rapportant ensuite à la presse. Selon le parquet, le tribunal devrait donc retenir la « bonne foi » et relaxer la prévenue. La représenta­nte du ministère public a balayé l’idée selon laquelle la policière municipale aurait pris part à une « manipulati­on » orchestrée par l’actuel maire de Nice, Christian Estrosi, bien que Sandra Bertin ait eu des « accointanc­es politiques » avec l’élu. Loin d’un « complot » ourdi à Nice ou à Paris, pour le parquet, cette affaire s’est cristallis­ée dans un moment de « stress » et « d’extrême fatigue », quand « plus personne ne se comprend et n’arrive à se parler calmement ». La décision du tribunal sera donc connue jeudi 21 septembre.

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(Photo archive Ph. D.) La policière niçoise Sandra Bertin avec son avocat Me Adrien Verrier.

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