Crash de Ghisonaccia : un couple venait de Cannes
Quatre Alsaciens ont été tués mardi dans le terrible accident. L’un des deux couples disposait d’une résidence secondaire à Cannes, d’où avait décollé l’avion
Les experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) ont tenté hier de faire parler l’épave de l’avion de tourisme qui s’est écrasé, mardi, en HauteCorse. Vers 14 h 25, et pour une raison encore inconnue, le bimoteur immatriculé « F-HFBS » a piqué et s’est crashé dans des vignes de Ghisonaccia [nos éditions d’hier]. Deux couples, et un chien, se trouvaient à bord de l’appareil. Tous ont été tués sur le coup. Les hommes de la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (GTA), assistés par la compagnie de gendarmerie de Ghisonaccia, ont été chargés de l’enquête. On en sait plus sur le périple mortel des passagers de l’avion. Roland Sommer, pilote et propriétaire de l’avion, chef d’entreprise de 57 ans, directeur général de Jung Étanchéité à Altorf, était un habitué de la Corse. Il avait décollé de Strasbourg avec son épouse Barbara, 52 ans. Ils ont alors effectué un stop à Cannes pour récupérer un couple d’amis : Jean-Claude Schmitt, 71 ans et sa femme Jacqueline, 69 ans. Tous deux sont également originaires d’Alsace et possèdent une résidence secondaire dans le quartier huppé du Mourré rouge à Cannes, près du bord de mer. Jean-Claude Schmitt fut jusqu’en 2008, et pendant 31 ans, maire d’une petite commune alsacienne de 700 habitants, Bergbieten. Il fut également président de la communauté de communes du Kehlbach et président de l’association des maires ruraux du BasRhin. Selon nos confrères des Dernières Nouvelles d’Alsace, il avait travaillé au développement du groupe de grande distribution devenu aujourd’hui Auchan. Il avait créé son propre cabinet, en 1985, JCS Immobilier, spécialisé dans l’aménagement commercial et les lotissements. Ce quadruple drame crée un émoi considérable en Alsace. Selon nos confrères de CorseMatin, les corps des victimes ont été transportés, mardi soir, vers Bastia où des autopsies pourraient avoir lieu dans les prochaines heures. Leurs familles, et notamment leurs enfants, ont été en contact dès mardi soir avec les gendarmes et l’association d’aide aux victimes Corsavem. Ils sont également pris en charge par une association similaire en Alsace, où ils résident.