Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, MARSEILLE - KONYASPOR) Après les paroles...

C’est déjà le match d’après. Après un nouveau camouflet en championna­t, l’OM sait qu’il doit profiter de la venue des Turcs de Konyaspor en coupe d’Europe, ce soir, pour se relancer

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O «n en a trop dit, demain il va falloir gagner, c’est tout ce qui compte. »Le capitaine Dimitri Payet a résumé la mission de Marseille: battre le club turc de Konyaspor ce soir (21 h 05) au Vélodrome pour relancer la machine. L’heure est au rachat en Ligue Europa, après deux cuisants échecs en Ligue 1. Les joueurs, entre eux, n’auront « pas grand-chose à dire », souligne Payet. « On s’est déjà tout dit » dans le huis clos du vestiaire après le camouflet infligé par Rennes (3-1) dimanche, qui suivait le terrible 6-1 encaissé à Monaco, treize jours plus tôt. « Au-delà de la défaite, ce qui est “inquiétant”, entre guillemets, c’est le manque de révolte, d’impact dans les duels, je l’ai dit à la mitemps (contre Rennes) », poursuit l’internatio­nal français, qui avait regretté qu’il n’y ait « que des bébés sur le terrain », lui compris.

« Arrêter l’hémorragie »

« On l’a encore dans un coin de la tête, ajoute Payet, mais surtout pour se dire ce qu’on a mal fait et gommer les erreurs. Maintenant, il faut regarder devant. » Rudi Garcia aussi en assez de la parlotte. « Il faut gagner le prochain match, il n’y a rien d’autre à faire », martèle l’entraîneur, qui veut des joueurs « en mode guerrier ». Ceux-là même qui ont manqué de réaction dimanche soir. « On sera bien inspiré d’arrêter l’hémorragie actuelle », met en garde le coach d’une équipe qui vient de prendre neuf buts en deux matches de championna­t. « Ce n’est pas une question défensive mais collective », insiste Garcia, qui promet de redresser tout cela par le travail à l’entraîneme­nt. Il pourrait mettre plus d’impact au milieu de terrain, avec le retour de suspension de Luiz Gustavo, qui pourrait être associé au puissant Anguissa à la récupérati­on. « On peut être aussi tenté de donner une sécurité avec le système de jeu que l’équipe connaît le mieux (le 4-3-3) », propose Garcia. Il ne pourra en revanche pas reconduire Mandanda, remplacé par Pelé (lire ci-dessous). Promené par Rennes, Garcia ne sous-estime pas Konyaspor, une équipe à prendre au sérieux, même si elle a démarré petitement son championna­t. Le 14e du championna­t de Turquie est « une équipe bien organisée, avec de la vitesse sur son côté gauche offensif et deux milieux de terrain de qualité, dont Mehdi Bourabia de Dijon, que je connais bien (il était chez les jeunes quand Garcia entraînait le DFCO, Ndlr) ,et de bons attaquants l’entraîneur. Maintenant c’est la coupe d’Europe, « et rien que dire ces deux mots-là, ça motive », ajoute Garcia. Il a déjà traversé des mers démontées à la barre de l’AS Rome, il assure qu’il ne panique pas et qu’il a des solutions. « Mais je sais que pour avoir raison, il faut gagner les matches ». Les paroles s’arrêtent là. Place aux actes.

GROUPE I

», prévient LES ÉQUIPES PROBABLES

Marseille : Pelé - Sarr (ou Sakai), Rami, Rolando, Amavi (ou Evra) - Luiz Gustavo, Anguissa - Sanson, Payet, Thauvin Germain. Entr. : Rudi Garcia. Konyaspor : Kirintili - Skubic, Moke Abro, Filipovic, Öztorun - Bourabia, Jonsson, Ezekiel, Araz, Sahiner - Milosevic. Entr. : Mustafa Resit Akcay.

 ?? (Photo J.-F. Ottonello) Journée  (Photo AFP) ?? Inquiet par l’absence de révolte contre Rennes, le capitaine Dimitri Payet attend une réaction des Marseillai­s. Le gardien marseillai­s souffre d’une élongation de l’adducteur droit.
(Photo J.-F. Ottonello) Journée  (Photo AFP) Inquiet par l’absence de révolte contre Rennes, le capitaine Dimitri Payet attend une réaction des Marseillai­s. Le gardien marseillai­s souffre d’une élongation de l’adducteur droit.

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