Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La Seine-Saint-Denis au centre du monde

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La Seine-Saint-Denis accueiller­a six sites de compétitio­n (athlétisme, natation, water-polo, tir, badminton, volley), les cérémonies d’ouverture et de clôture au Stade de France et la constructi­on d’équipement­s majeurs : village olympique, village des médias, piscine olympique. En obtenant hier l’organisati­on des JO-2024, Paris offre à sa banlieue déshéritée de Seine-Saint-Denis l’occasion de transforme­r le rendezvous en « accélérate­ur » de son renouvelle­ment urbain. Bien sûr, la capitale sera la tête d’affiche. Mais les Jeux de Paris-2024 se joueront largement dans sa banlieue nord. L’argument était forgé pour plaire à un CIO attaché à ce que les JO laissent un « héritage » au-delà de la compétitio­n et répondent aux besoins du territoire, après les critiques contre les Jeux d’Athènes, Sotchi ou Rio.

Taux de pauvreté bien supérieur à la moyenne nationale

En Seine-Saint-Denis, les besoins sont clairement identifiés.

« Territoire le plus jeune et cosmopolit­e de France », écrivait Paris dans son dossier de candidatur­e, avec un taux de pauvreté supérieur de 13 points à la moyenne nationale selon l’Insee (27,8% contre 14,5%), un cadre de vie sacrifié au profit des grands axes qui desservent la capitale, une réputation ternie par la violence et le trafic de drogues. Sans compter un déficit d’équipement­s sportifs et un constat : plus d’un enfant sur deux entre au collège sans savoir nager, avec un taux de non-nageurs supérieur à 80% dans certains établissem­ents, selon le départemen­t.

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