Var-Matin (La Seyne / Sanary)

RCT : la bombe Tuisova est mûre pour exploser

Menés de trois points (20-23) à quatre minutes de la fin de leur première rencontre de Starligue, les Raphaëlois sont passés très près de la catastroph­e hier face à Dunkerque (23-23)

- LAURENT SEGUIN

ST-RAPHAËL - DUNKERQUE : - À Saint-Raphaël, palais des sports Jean-François Krakowski, Saint-Raphaël et Dunkerque font match nul 23-23 (13-11). Spectateur­s : 1 400 environ. Arbitres : Mlles C. et J. Bonaventur­a.

SAINT-RAPHAËL. Gardiens : Demaille (1 arrêt sur 6 tirs), Popescu (8 arrêts sur 25 tirs). Buts : Abily (cap., 1/1), Krantz (0/2), Simicu (1/3), Sarmiento (2/5), Lynggaard (2/3), Karalek (4/6), Jurka (1/1), Caucheteux (8/10 dont 4 pen.), Vigneron (2/3), Dipanda (2/5), Hmam, Trottet, Krakowski. Entraîneur : Joël Da Silva. Exclusions temporaire­s : Karalek (12e), Trottet (21e), Dipanda (28e), Dipanda (40e), Lynggaard (44e).

DUNKERQUE. Gardiens : Annotel (cap., 8 arrêts sur 18 tirs), Grams (6/19). Buteurs : Nagy (2/4), Nkonda (0/1), Soudry (1/5), Garain (5/7), Ngoma, Grocaut, Lobry, Hiele, Pelayo, Joli (1/1), Nieto (4/5), Davyes (0/1), Inoue Langaro (1/6), Butto (9/9 dont 4 pen.). Entraîneur : Patrick Cazal. Exclusions temporaire­s : Butto (52e), Soudry (28e).

Il fallait un héros, et c’est Arthur Vigneron qui a endossé le costume. Il fallait un sauveur et c’est le jeune ailier droit du SRVHB qui s’est illustré. Alors certes, avec ses bouclettes, il n’a pas tout à fait la coupe de cheveux de John McClane, mais comme c’est à la 58e minute de jeu qu’il a sauvé les siens d’un scénario catastroph­e, on ne peut aujourd’hui s’empêcher de faire le parallèle avec Bruce Willis et son rôle dans 58 minutes pour vivre. Car, un peu comme John McClane, c’est un vilain crash que ce Charentais a évité au SRVHB. Comme un symbole d’ailleurs, déjà en fin de première

mi-temps, c’est lui qui marquait sur le buzzer pour permettre aux Varois de prendre deux longueurs d’avance (13-11) sur le fil.

Trop souvent en infériorit­é

On pensait alors que les hommes de Joël Da Silva avaient enfin lancé leur saison. On imaginait que le SRVHB allait définitive­ment décoller en seconde période après trente premières minutes timides, souvent maladroite­s et ponctuées de trop nombreuses approximat­ions. Mais au retour des vestiaires, après une série de trois buts, les Raphaëlois se sont subitement mis à piquer du nez. Pendant quinze minutes... Perdant leur avance de quatre points à une vitesse vertigineu­se, ils ont littéralem­ent plongé avant de se faire dépasser par les Nordistes à un quart d’heure de la fin. Trop souvent réduits à six, pas vraiment épargnés par la sévérité, voire l’intransige­ance, des soeurs Bonaventur­a au sifflet, les récents demi-finalistes de coupe EHF voyaient même les Dunkerquoi­s creuser le large et mener de trois buts (20-23) à quatre minutes de la fin. L’idée d’une quatrième défaite consécutiv­e après les revers estivaux face à Nantes, Paris, puis Montpellie­r gagnait alors les rangs d’un palais des sports dont l’explosion de joie à la cinquante-huitième minute de jeu témoignait sans doute de l’état de stress. Oui, il a fallu 58 minutes à cette salle trop endormie pour enfin exulter. 58 longues minutes pour que, dos au mur, les Raphaëlois se sortent les tripes. Ça n’en laissait que deux pour espérer mieux qu’un match nul et comme un clin

d’oeil, c’est forcément… Arthur Vigneron qui voyait le dernier tir de la partie stoppé par les fesses d’Annotel. Arthur Vigneron n’est pas encore tout à fait Bruce Willis. Allez, ça ne tient peut-être qu’à une coupe de cheveux.

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 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? Les Raphaëlois ont connu un trou noir en attaque en début de seconde période. Fatal pour espérer l’emporter.
(Photos Philippe Arnassan) Les Raphaëlois ont connu un trou noir en attaque en début de seconde période. Fatal pour espérer l’emporter.
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