Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un chantier de sept ans

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D’ici au  août , date de la cérémonie d’ouverture des JO parisiens au Stade de France, de nombreux dossiers et quelques pièges attendent le comité d’organisati­on qui sera constitué début  et présidé par Tony Estanguet.

La gouvernanc­e

L’unanimité qui a présidé à la nomination du triple champion olympique de canoë, ne doit pas masquer les manoeuvres en coulisses. Associés dans la candidatur­e, le mouvement sportif représenté par le Comité national olympique (CNOSF), l’État et ses ministres, la Ville de Paris et sa maire, la Région et ses présidents successifs, ont toujours affiché une belle unité. Mais la donne pourrait changer. « On sent déjà la volonté des politiques de reprendre la main sur le dossier en profitant des quelques mois » durant lesquels le comité de candidatur­e va se muer en comité d’organisati­on (Cojo), confie ainsi un proche du dossier. Le Cojo, en ordre de marche en février 2018, restera pendant plusieurs mois composé d’une poignée de cadres dirigés par Estanguet et le directeur général, Etienne Thobois, et fonctionne­ra grâce aux premiers subsides du CIO. Parallèlem­ent se mettra en place la Solideo, chargée de superviser la livraison des équipement­s (villages et centre nautique). Présidée par Anne Hidalgo, la maire de Paris, la Solideo sera dotée de 60 M€.

Les travaux et leurs factures

Ils sont, et ce fut l’un des arguments majeurs du dossier, relativeme­nt limités. Le Village des athlètes et le centre aquatique sont les deux plus grosses pièces à construire et leurs travaux sont prévus pour débuter en 2019 pour livraison respective­ment en 2024 et 2023. Une seconde Arena, plus petite que l’historique, sera également construite à Bercy. Enfin, nombre d’installati­ons existantes seront rénovées dans l’optique des Jeux comme le stade de France ou la nef du Grand Palais. Alors que le Cojo est abondé par des fonds privés (1,45 milliard du CIO) et les recettes issues de la billetteri­e et du sponsoring, le budget dévolu aux infrastruc­tures est financé par de l’argent public, notamment 1 milliard de l’État et 500 millions d’euros des collectivi­tés territoria­les.

Les sponsors et les billets

Le Cojo a déjà le droit de chasser ses futurs partenaire­s mais il ne pourra les afficher et en toucher les dividendes qu’au 1er janvier 2019. D’ici là, et jusqu’à la veille des Jeux, Paris-2024 devra avoir séduit une trentaine de sponsors - le nombre habituel pour les dernières éditions - qui viendront abonder le budget du Cojo pour un montant espéré d’un milliard d’euros. Un autre milliard est attendu des ventes de billets qui commencero­nt dès 2022 avec des prix plancher de 15 euros.

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