Bol d’or : une fête sous très haute protection
Près de 300 gendarmes - et six radars - sont déployés pour veiller au bon déroulement de la mythique course de motos, qui se déroule ce week-end sur le circuit du Castellet
Les anges-gardiens du Bol d’Or sont en place. Dès hier, alors que les quelque 60000 spectateurs attendus pour la 81e édition de la mythique course de motos commençaient à déferler sur les routes qui montent au circuit du Castellet, l’impressionnant déploiement de gendarmerie était déjà bien visible. Et notamment au niveau du rond-point situé après la sortie 11 sur l’A50. Des dizaines de militaires ont opéré des contrôles, qui vont se multiplier durant tout le weekend.
Réprimer n’est pas la priorité
L’aspect “sécurité routière” est, cette année encore, une priorité. Le but étant de faire au moins aussi bien que l’an dernier, où un seul blessé léger était à déplorer : «Et encore, le motard en question était à l’arrêt quand c’est ar rivé », explique Jean-Luc Videlaine, présent pour l’occasion. Le préfet du Var qui a pris ses fonctions il y a tout juste un an - « Je suis arrivé ici le jour du départ du Bol d’Or » - n’entend pas pour autant baisser la garde. Au contraire même : près de 300 militaires sont affectés sur l’événement et un renfort aérien est prévu. Avec une nouveauté cette année : six radars autonomes, souvent appelés radars “chantiers”, ont été installés (lire ci-dessous). L’objectif est évidemment de dissuader conducteurs et pilotes de deux-roues de se laisser aller à des pointes de vitesse, en complément d’une présence humaine accrue : « L’idée, c’est d’être extrêmement visibles sur le terrain, développe le colonel Herrmann, commandant du groupement du Var. On n’est pas là seulement pour réprimer, mais avant tout pour faire en sorte que les comportements sur la route restent corrects. On ne peut pas admettre l’alcool au volant, les stupéfiants, la vitesse, les téléphones portables, le non-port de la ceinture ou du casque...» Rappeler qu’un casque qui n’est pas attaché, c’est considéré comme un non-port... Le colonel a constaté «un comportement responsable ces deux dernières années ». Même si, hier en fin de journée, un petit accrochage entre une voiture et une moto s’est produit. Mais... «Rien de méchant, juste de la “bobologie”» ,affirmait un pompier. Et pas de quoi faire mentir le colonel Herrmann, donc.
Des équipes cynophiles
Si environ un tiers des effectifs déployés s’occupe de la « gestion des flux », dont 70 gendarmes mobiles, le reste des troupes est dédié au contexte terroriste avec, en renfort, des chiens de détection (armes, explosifs)... «Tout est fait en sorte de dissuader un éventuel passage à l’acte. Et le cas échéant, on pourra immédiatement intervenir. Nous sommes parés à toutes les hypothèses. Tout est fait pour que cette fête reste une fête.»