«La rue a abattu les nazis»: Mélenchon suscite l’indignation
Les propos de Jean-Luc Mélenchon affirmant que «c’est la rue qui a abattu les nazis », lors de la manifestation de samedi à Paris, ont suscité hier l’indignation dans la classe politique, poussant le dirigeant de « La France insoumise » à tenter de justifier son parallèle historique. Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Christophe Castaner, a dénoncé hier «une faute politique» et « morale» et jugé que «cet amalgame avec les nazis est totalement insupportable». Selon lui, Jean-Luc Mélenchon voudrait «faire croire» à un pouvoir d’Emmanuel Macron «illégitime ». «Comme une grande majorité de Français j’ai été choquée, indignée qu’on puisse mettre sur le même plan les nazis, des démocrates, des républicains», a déclaré de son côté la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
« C’est la rue qui a amené le nazisme »
Le leader des Insoumis s’est attiré aussi les foudres de la droite. «M. Mélenchon se comporte comme les factieux d’extrême droite des années 30», a estimé la présidente (LR) de l’Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a aussi souligné que «ce n’est pas la rue qui a abattu les nazis» mais «les troupes alliées en lien avec la Résistance ». Un point soulevé aussi par le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, qui a qualifié de «choquants» ces propos : «Si on connaît un peu son Histoire, c’est même la rue qui a amené le nazisme, d’une certaine manière.» Sous le feu, M. Mélenchon a tenté de se justifier: «Je n’ai jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis, cela va de soi », a-t-il écrit hier sur son blog, avant de contre-attaquer : «Le vainqueur de Mme Le Pen bute sur la volonté du peuple de ne point se laisser dépouiller de ses droits » et «on voit donc ses agents réduits à inventer des polémiques de diversion pour ne pas acter le constat du rapport de force».