Travailler de chez soi : une alternative
Réforme du Code du travail, nouveaux modes de management, bien-être au bureau... Les temps changent en entreprise et les salariés choisissent de s’épanouir.
Une récente étude souligne que le télétravail est de plus en plus plébiscité par les Français. Un mode de fonctionnement qui bouscule de nombreuses habitudes, dans un pays où le rapport au travail reste encore très traditionnel.
Une tendance qui se développe :
L’enquête menée par Vivastreet souligne que 41% des sondés en 2017 souhaitent adopter le télétravail à plein temps (contre 38% en 2015). Il est intéressant de constater que les profils concernés par ce changement de moeurs se situent globalement dans des milieux en pleine révolution interne, comme l’immobilier notamment, ou l’informatique et la comptabilité-gestion. Ces métiers, où l’usage du numérique et le contact client peut être plus facilement dématérialisé, profitent de l’opportunité du télétravail pour assouplir leur rythme de vie. La souplesse est d’ailleurs l’une des principales caractéristiques qui intéressent les actifs, toute profession confondue : pour 33% des sondés, il s’agit de pouvoir mieux gérer sa vie de famille, et pour 26% d’entre eux, il s’agit de passer moins de temps dans les transports. Plus généralement, le télétravail permettrait de réduire la fatigue et le stress. Néanmoins, la méthode doit être clairement établie entre le salarié et le dirigeant, pour que le temps de travail effectif soit respecté, et que l’activité professionnelle n’empiète pas sur la vie personnelle. Une question au coeur de tous les débats, puisque le nouveau gouvernement étudie également différentes pistes, dans le cadre de la réforme du Code du travail, pour trouver une organisation plus définie à ce mode de travail (attestation sur l’honneur du salarié de la conformité de son logement, nécessité de respecter la législation sur la durée du travail, repos quotidien, protection des données et droit à la déconnexion, etc.)
Comment s’organiser ?
Tous les métiers ne sont malheureusement pas « éligibles » au télétravail. Pour 15,4 millions d’actifs, l’option n’est pas envisageable car leur emploi nécessite une présence physique. C’est notamment le cas dans le commerce ou la restauration. Mais lorsque l’opportunité se présente, plusieurs options sont possibles : « Je travaille deux jours par semaine en télétravail. Mon poste nécessite un rythme parfois lourd, avec des réunions en téléconférence, avec des interlocuteurs étrangers. Ainsi, lorsque j’ai des conférences en soirée, je peux travailler uniquement la demi-journée le lendemain », explique Alice, employée d’un grand groupe international. Pour d’autres, il s’agit plus d’un choix ponctuel : « Ma famille est à l’autre bout de la France. Lorsque je souhaite les voir lors d’un week-end prolongé, et que je suis dépendante des transports, je m’organise avec mon supérieur pour prendre le vendredi et travailler depuis chez moi. Je fixe des rendezvous téléphoniques et nous effectuons des points tout au long de la journée ensemble, par vidéo conférence », détaille Emeline, salariée dans un cabinet de conseil.restauration rapide et l’animation, permettent de travailler sans empiéter sur les cours », ajoute Julie.