Sur l’agenda de Brigitte
Mardi. Qu’il était beau mon Manu en professeur à la Sorbonne en train de reconstruire l’Europe avant de devenir le maître du monde ! Et qu’il était piteux le Doudou de Matignon seulement chargé d’interdire un désherbant à des paysans le regardant de travers depuis qu’il leur serre la main avec ses gants de boxe. Mon Manu monopolise-t-il tout le charme disponible dans la sphère politique ? Le manque total de charisme gouvernemental m’incite à croire qu’il a d’abord choisi ses ministres pour leur absence de rayonnement personnel. Surtout le premier d’entre eux, une erreur de casting comme on disait à l’époque où je dirigeais une troupe de théâtre lycéenne. Le Havrais n’a vraiment rien pour lui : trop grand pour regarder les Français dans les yeux ; trop petit pour diriger la France ; déplumé comme un paon qui a trop fait la roue. Ajoutez à cela qu’il s’est trompé d’un an à propos du dégrèvement de la taxe d’habitation et qu’il possède l’élocution syncopée des aboyeurs de l’hôtel Drouot qui rappellent les caractéristiques d’un objet avant qu’on allume le feu des enchères. Il faudra que je persuade mon Manu de changer de « collaborateur » comme disait Sarko à l’époque où il voulait rendre son Ulysse à Pénélope. Pour l’heure, je ne vois pas qui pourrait postuler en dehors de Bayrou qui a retrouvé le moral depuis qu’on lui a dit que le ridicule ne
tuait plus.