Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Mettre notre jeu en place »

Manny Edmons, l’entraîneur des trois-quarts toulonnais, se veut pragmatiqu­e. Face aux Rochelais, ses joueurs devront se montrer particuliè­rement vigilants

- PAUL MASSABO

N «otre jeu est à la fois ambitieux et assez simple » affirme l’entraîneur de la ligne de trois-quarts rouge et noire. Manny Edmons ne se voile pas pour autant la face au lendemain du succès sur le Stade Français (19-15). «On a été moyen contre Toulouse et on a gagné. Le même scénario s’est produit à Paris... » Mais le coach des arrières sait que ses garçons devront se montrer bien meilleurs pour espérer écarter une solide équipe rochelaise. D’autant que les hommes de Patrice Collazo viendront avec des intentions à Mayol, là même où ils ont gagné l’an passé. Les Maritimes auront aussi à coeur, non pas d’effacer la demi-finale perdue au Vélodrome la saison dernière (18-15), de montrer que leur excellent début de saison n’est pas dû au hasard avec à la clef quelques cartons impression­nants. Mais le technicien varois, plutôt que de s’étendre sur les performanc­es de ses tout prochains adversaire­s, se concentre sur le jeu toulonnais.

« Pas encore à  % »

« Il y a eu beaucoup de changement à l’intersaiso­n, à commencer par le staff, commente l’ancien coach de l’Usap et de Béziers. On met en place un nouveau style de jeu. Et c’est vrai qu’il n’est pas encore acquis à 100 %. Ceci étant, il n’est jamais trop tôt pour commencer à le travailler. » Et de se réjouir de gagner sans très bien jouer. Il sait aussi que le temps plaide en faveur de ses nouveaux protégés. « Bien sûr qu’on commet beaucoup de fautes, il y a encore beaucoup de déchets dans notre jeu. Ceci dit, je note aussi avec satisfacti­on l’enthousias­me des joueurs qui entreprenn­ent de belles choses. Faire preuve d’envie est toujours une bonne chose. » Avant même son arrivée dans le Var, Manny Edmons connaissai­t la pépinière de bons espoirs du RCT pour avoir entraîné des jeunes de Perpignan il y a encore cinq ans. « Pour moi, découvrir les Anthony (Belleau et Méric), Louis (Carbonel), Swan (Rebbadj), Emerick (Setiano) et les autres… n’est pas vraiment une surprise. La surprise est de voir tous ces joueurs capables d’évoluer au sein du Top 14. Certes, ils profitent des blessures des uns et des autres pour se mettre en évidence. Mais ils ne passent pas à côté de la confiance qu’on leur accorde. »

Au service du collectif

« Nous traitons tous nos jeunes comme nous le faisons pour Ma’a (Nonu), champion du monde. On ne fait pas de différence. » Le technicien veut s’appuyer sur tout son effectif disponible. Il sait la saison très longue. « On a, et on aura, besoin de faire tourner. La concurrenc­e est saine. Elle l’est d’autant plus qu’elle est profit du collectif. » À l’ouverture avec des garçons comme Belleau, Trinh-Duc, Carbonel et Wisniewski (ce dernier devrait faire son retour d’ici un mois), l’Australien bénéficie d’ouvreurs au profil différent. Là encore, un atout dans la palette toulonnais­e. Mais dans l’immédiat et avant de penser à des lendemains qui chantent, il est exclusivem­ent rivé sur la confrontat­ion contre Les Rochelais. « C’est une équipe très joueuse qui marque le plus d’essais. Elle est dotée d’un gros pack et d’une bonne défense. Elle aime aussi les collisions. » Le RCT et Edmons s’attendent à du lourd. Ils devraient être servis.

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(Photo Patrick Blanchard) Comme son équipe, Manny Edmons le coach des trois-quarts avance pas à pas.

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