Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le cours Louis-Blanc ne reprend pas de couleurs

- S. H. shenot@nicematin.fr

Les ‘‘retouches’’ apportées par la municipali­té sur le cours Louis-Blanc n’ont pas permis au marché du coeur de ville de reprendre des couleurs. Certes, quatre bornes électrique­s ont été réinstallé­es. Mais « elles sont mal placées » et, surtout, « elles ne sont toujours pas alimentées » , déplore Mickaël, au stand ‘‘L’avenue des saveurs’’, traiteur seynois. Quant à l’améliorati­on des bancs ou aux soixante nouveaux étals annoncés par la mairie il y a maintenant six mois, ils se font toujours attendre : « Cherchez-les ! », lance ironiqueme­nt un habitué des lieux. En revanche, les mêmes soucis subsistent.

« Le marché est sale »

« Il n’y a toujours pas d’eau : il faut aller à la fontaine en bas du cours », souligne Joséphine, productric­e de fruits et légumes à Ollioules. Une eau pourtant indispensa­ble... « pour laver nos places ». Car, si elles sont nettoyées après le départ des vendeurs, elles ne sont pas forcément encore propres avant leur arrivée. « Le marché est sale » , résume Joséphine, faisant également référence aux « odeurs d’égout » .Ilyaégalem­ent des problèmes de circulatio­n avec « les vélos et les scooters que l’on laisse rouler sur le cours » et de stationnem­ent pour les clients automobili­stes : «Iln’yapasde parking gratuit et les gens ne veulent pas payer. Et une heure gratuite au parking Martini, ce n’est pas suffisant ». Et le cours Louis-Blanc souffre aussi de la concurrenc­e : le bonheur de Berthe (lire ci-dessous) et des Sablettes font son ‘‘malheur’’. La plupart des vendeurs rencontrés affirment que la fréquentat­ion du marché du cours Louis-Blanc ne cesse de décliner.

« Depuis qu’il y a le marché de Berthe le lundi et le mercredi, on ne travaille plus aussi bien le mardi et le vendredi », assure Joséphine. « Beaucoup de gens des Sablettes et des quartiers sud ne viennent plus sur le cours Louis-Blanc », sait de quoi parle Mickaël, pour être aux Sablettes le vendredi, sur le cours Louis-Blanc le samedi et le dimanche : « L’ambiance est vraiment différente aux Sablettes. C’est diversifié, dynamique. Ce n’est ni trop grand, ni trop petit. Quand on y va, on a envie d’y rester, d’y revenir... La Ville a fait quelque chose de très bien ».

« De plus en plus de monde aux Sablettes »

Résultat, « il y a de plus en plus de monde aux Sablettes »... et « de moins en moins sur le cours Louis-Blanc ». Pour l’une de ses doyennes, Joséphine avec ses « 40 ans » de fidélité, comme pour l’un de ses plus jeunes vendeurs, Mickaël avec ses 22 printemps, le constat est le même : « Le marché du cours se meurt ». Mais ni l’un ni l’autre ne veulent le voir disparaîtr­e, ils lui souhaitent au contraire une seconde vie : « Il faut redynamise­r le marché, faire qu’il soit plus vivant ». Et ils se font même force de propositio­n :

« Il faut faire plus d’animations : cela doit quand même être possible avec toutes les associatio­ns qu’il ya à La Seyne ! Et il faut faire venir des forains avec des produits de qualité et pas seulement à 1 € : les gens regardent les prix mais il y a des limites... ». En espérant que ces idées seront considérée­s, pas comme leurs doléances : « Les placiers ne nous écoutent pas. Quand on a quelque chose à dire, ils nous disent de remplir des feuilles pour la mairie mais on ne sait pas si elles sont lues... ».

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Pour Mickaël, traiteur, « le marché se meurt »... Joséphine, présente depuis  ans sur le cours Louis-Blanc, assure ne plus reconnaîtr­e le marché et espère «une redynamisa­tion ». En plus d’être mal placées, les bornes électrique­s ne sont pas (encore)...
(Photos Luc Boutria) Pour Mickaël, traiteur, « le marché se meurt »... Joséphine, présente depuis  ans sur le cours Louis-Blanc, assure ne plus reconnaîtr­e le marché et espère «une redynamisa­tion ». En plus d’être mal placées, les bornes électrique­s ne sont pas (encore)...

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