L’incroyable retour
Mené 2-0 après un quart d’heure de jeu, l’OM a complètement renversé les Niçois, hier à l’Allianz Riviera. L’air de rien, les Marseillais grimpent à la troisième place du classement
Ocampos, qui devance ici Cardinale, s’est offert un doublé.
De la crise au podium en dix-huit minutes. Voilà ce qu’a vécu l’OM, hier soir, sur le terrain de l’OGC Nice. Un doublé d’Ocampos (26e, 44e) et un but contre son camp de Lees-Melou (40e) ont annihilé l’avantage pris par les Aiglons, qui menaient 2-0 à la 16e. Ensuite, le quart d’heure Luiz Gustavo a animé ce match à rebondissement avec le premier but olympien du Brésilien (48e) puis son premier carton rouge pour un tacle non maîtrisé sur Lees-Melou (66e). Suspendu automatiquement pour le prochain match, le milieu de terrain marseillais risque de rater aussi le suivant, le choc contre le PSG. Mais pour l’heure, il a largement contribué à ce troisième succès de rang en Ligue 1. Si Nice cale après quatre succès en cinq matches toutes compétitions confondues, l’OM se rattrape de sa bévue à Salzbourg (10), jeudi en Europa League. Et les titulaires à l’Allianz Riviera ont marqué des points sur le carnet de notes de Rudi Garcia. Ocampos a ainsi signé son premier doublé marseillais. Il a d’abord repris puissamment du pied un centre d’Anguissa dévié par Thauvin, puis de la tête une frappe de mule de Luiz Gustavo que Cardinale n’avait que boxée en l’air.
Mandanda arrête un penalty
En défense, Rami, toujours bien placé, souvent tranchant, a été malheureux en déviant dans son but la frappe de Seri. Il a livré un beau duel à son ex-coéquipier de l’AC Milan, Balotelli, qu’il a souvent éteint, comme sur ce tacle saignant de la 32e minute. « Adilus » aurait même pu signer une passe décisive si Germain n’avait pas perdu son face-à-face avec
son ancien coéquipier niçois Cardinale sur un contre (89e). Mandanda a, lui, arrêté un penalty de Plea (83e) après une faute de Sertic, qui venait de boucher le trou laissé par Luiz Gustavo en remplaçant Thauvin. « Il Fenomeno » a aussi réussi un bond de chat sur une reprise de Ganago dans la même minute et plusieurs parades solides (15e, 50e, 88e). L’OM n’a pas forcément pour autant sorti un match référence dans le jeu, mais
dans le mental, si. Car les hommes de Garcia avaient raté leur entame. « Super Mario » a d’abord encore fait souffrir l’OM. L’an dernier, il avait réussi un doublé pour son premier match avec l’OGCN (3-2). Dès la 4e minute il a effacé le marquage de Rolando pour marquer d’une tête puissante sur un corner tiré par Lees-Melou.
Ocampos, l’homme de Garcia
Un autre chouchou du stade, Seri, pensait signer le but du K.-O, mais l’OM n’a pas sombré comme à Monaco et a commencé sa remontée sous la férule d’Ocampos, le joueur que Garcia tenait à garder. La bonne étoile a suivi l’OM. Sur le 2-2, Thauvin a profité d’une glissade de Sarr pour récupérer un excellent ballon, a effacé le malheureux Sarr avant que son centre ne soit repris dans ses propres buts par Lees-Melou. Deux minutes plus tôt, Saint-Maximin avait expédié bien trop haut une balle de 3-1 (38e). Et juste après la reprise, Luiz Gustavo a enfoncé le clou d’une frappe puissante après avoir chipé une passe entre Dante et Seri. Nice, K.-O., n’est plus revenu. Mandanda a cueilli deux coups francs de « Balo » (59e, 67e), et Njie a même mangé plusieurs contres (53e, 65e, 73e). L’OM est rentré avec trois points précieux. Troisième, c’est raccord avec le fameux « champion project ».