Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Non mais à l’eau, quoi !

Près de 400 triathlète­s se sont lancés à l’assaut de la sixième édition du Tri Roc. Une épreuve un peu à part, mêlant la natation et la course à pied au VTT. Mais qu’est ce qui les pousse ?

- LAURENT SEGUIN

Bon d’accord, l’eau était annoncée à vingt-trois degrés. Oui, bien sûr, le ciel bleu azur donnait un petit parfum d’été qui tranchait avec les conditions de l’an dernier et sonnait clairement comme une invitation à la baignade. Mais qu’importent la crème solaire et l’été indien. Car hier, les cigales nous auraient rejoué leur sérénade estivale qu’on n’aurait pour autant pas pu s’empêcher de se demander ce qui pouvait bien pousser ces 358 concurrent­s à se jeter à l’eau pour se lancer à l’assaut de la sixième édition du Tri Roc. Personne ne leur avait dit que le Roc d’Azur était une course cycliste ? Personne ne les avait avertis que le programme de cette 34e édition du Roc leur proposait pas moins de 33 épreuves différente­s ?

« Un bon moyen de mixer mes deux passions »

Mais non, au beau milieu de ces 33 épreuves de vélo, il a fallu qu’ils choisissen­t celle qui les conduirait droit dans l’eau pour 1 500 mètres de natation et les obligerait à finir leur effort du jour par 11 kilomètres de course à pied, après, quand même, 23 kilomètres de VTT. « Je suis triathlète et je fais aussi un peu de VTT, alors ce Tri Roc est un bon moyen de mixer mes deux passions », tentait d’expliquer Yannick, 34 ans, venu de Grenoble, « juste pour le Tri Roc ».

« L’été se termine dimanche »

À l’écouter, ce subtil mélange de triathlon et de VTT connaîtrai­t d’ailleurs un bel engouement, surfant, comme les trails en course à pied, sur la vague des sports nature. La réussite des XTerra et notamment celle de l’épreuve de Gérardmer lui donneront raison. À ceci près que dans les Vosges, où plus d’un millier de participan­ts s’aligne au départ, les conditions ne sont pas tout à fait les mêmes. « L’inconvénie­nt à Gérardmer, c’est la météo », nous glissait d’ailleurs Nicolas, 32 ans, heureux comme tout de cet « été indien ». Une météo plus que favorable qui semblait aussi ravir Alexandra. « Le climat se prête à la natation aujourd’hui, confiait cette résidente de Thionville, avant de se lancer à l’eau. Ça change de chez nous. Pour moi l’été va d’ailleurs s’arrêter dimanche », soufflait la Mosellane. Allez, avant cette fin d’été annoncée, Alexandra aura eu avec Nicolas, Yannick et 355 concurrent­s, la chance de réunir ses deux passions pour le VTT et le triathlon. Une combinaiso­n gagnante qui a fini par nous donner les clés pour enfin comprendre ce qui les poussait à se jeter à l’eau.

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(Photos Philippe Arnassan)  concurrent­s se sont lancés hier dans une eau à  degrés. Une eau dans laquelle deux dauphins avaient été aperçus un peu plus tôt.
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