Grand brassage des genres aux Voiles de Saint-Tropez
Sport, littérature, sponsoring, business, médias, opération marketing... Les rencontres nautiques charrient dans leur sillage tout un tas de personnalités – et d’intérêts – qui cohabitent cette semaine
Bien sûr, les stars des Voiles de Saint-Tropez, ce sont ses unités, modernes comme classiques, qui évoluent tout au long de la semaine dans une baie bringuebalée entre bourrasques et surplace. En parallèle, à terre ou sur teck, gravitent également nombre de personnalités. Savant cocktail de skippers surdoués, navigateurs titrés, capitaines d’industrie passionnés et figures médiatiques embrigadés dans cette grande sarabande iodée. Le Village des voiles est bien souvent l’endroit où les rencontrer. « Alors comment va le Catalan de Brest ? », débute Loïck Peyron à l’adresse du Prix Goncourt 1985,Yann Queffélec, arrivé au bras de son épouse Servane. S’en suit une discussion au long cours entre les deux hommes qui se connaissent et s’apprécient de longue date. Le temps pour le double vainqueur de la Transat JacquesVabre d’évoquer sa participation prochaine à la Route du Rhum 2018 et son rôle d’ambassadeur BMW à Saint-Tropez et l’on tombe sur Sébastien Destremau (voir nos éditions de mercredi) en train de jouer au Tom Hanks alors qu’il dédicace son livre paru en juin dernier, Seul au monde, concentré d’existence sur fond de Vendée Globe.
Cocktail de marins célèbres
Franck Cammas, Philippe Monnet, Philippe Poupon, Xavier Rohart, médaillé de bronze aux J.O. d’Athènes ou Bruno Troublé, fondateur de la coupe Louis Vuitton et frère d’Agnès Troublé alias Agnès B, sont quelques-uns des autres grands noms – engagés ou invités – qui gravitent dans cette farandole de marins célèbres. Loin de leur bureau à fauteuil capitonné, les capitaines d’industrie sont aussi de la partie. À l’image de Luca Bassani, fondateur de la firme Wally basée à Monaco, qui concourt tout au long de la semaine àbordde Magic Blue tandis que Charles de Bourbon des Deux-Siciles vogue sur Genie of the Lamp. Royauté toujours avec la présence de Pierre Casiraghi qui prolonge la passion familiale sur Tuiga, fleuron du yachting de tradition.
Des p.-d.g. dans le vent
Dans un autre registre, signalons Sébastien Bazin, p.-d.g. d’AccorHotels, qui «loge» à bord de Chips, Patrizio Bertelli, l’audacieux fondateur et président-directeur général de Prada à la mode Linnet, yacht classique de 1905, ou Sir Lindsay Owen-Jones, pilote pendant dix-huit ans de L’Oréal, leader mondial des cosmétiques, qui soigne désormais son profil de compétiteur à la barre de Magic Carpet 3. Ces dames ne sont pas en reste avec Alexia Barrier. Engagée sur Nada, elle annonçait mercredi soir à l’Hôtel de Paris son projet Vendée Globe 2020, tandis que Marie Tabarly qui navigue sur Mariska parle volontiers de son tour du monde sur Pen Duick VI baptisé Elemen’Terre (nous y reviendrons). Autre abonnée, l’actrice amoureuse des flots, Géraldine Danon assure la promo de son dernier récit de voyage, La nuit n’est jamais aussi noire qu’avant l’aube. Enfin, Pete Townshend, l’expert du moulinet de guitare chez The Who, demeure la star invisible de cette édition. De longue date gentleman sailor, le rocker anglais aligne Eva à Saint-Tropez. Fausse note, ce joyau signé Fife à bord duquel il avoue avoir « vécu des moments fantastiques », a cassé son mât mardi.