Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Avec la DX, le cinéma change encore de dimension La Valette Le multiplexe Pathé 83 a mis en service, hier, la 1re salle 4DX de province. Une séance très mouvementé­e, durant laquelle les sièges tremblent, sous les gouttes de pluie et le souffle du vent

- LYLIAN CASIER lcasier@nicematin.fr

Comme l’impression de monter dans une attraction. Ce n’est pourtant pas à Disneyland, mais bien au Pathé La Valette qu’a été inaugurée, hier, la première salle en 4DX de province. Une expérience de cinéma globale, totale, à laquelle nous avons assisté. À première vue, rien ne permet de distinguer la salle numéro quatre, dédiée à cette technologi­e née en Corée du Sud, des quatorze autres en service. Mais à y regarder de près… Au plafond, de chaque côté, deux barres de projecteur­s, des flashs, des ventilateu­rs et un système de soufflerie ont été installés. Ce panel d’accessoire­s reproduit, de manière adoucie, l’orage, la neige ou encore les rafales de vent. En somme : il nous plonge dans les conditions climatique­s du long-métrage.

Les sièges pivotent, oscillent, basculent

Le reste se passe confortabl­ement installé dans l’un des cent fauteuils équipés. Sans aller jusqu’à dire que l’expérience est totalement bluffante, elle vaut le détour. Les sièges pivotent, oscillent et basculent d’avant en arrière, de gauche à droite, au gré des scènes du film, en l’occurrence Blade Runner 2049. Les secousses peuvent être intenses, vives (1). Ce qui explique la présence d’une ceinture de sécurité. Mais rassurez-vous, l’accessoire n’est pas indispensa­ble. Aucun des cinquante spectateur­s n’a fait de bond en avant. Ouf.

Encore plus…

Ce qu’il y a d’agréable, avec la 4DX, c’est qu’elle est savamment dosée et distillée. Peut-être même un peu trop. Ou peut-être était-ce à cause de la superprodu­ction de Denis Villeneuve, qui alternait longs moments calmes et courtes scènes d’actions. En tous les cas, on ne ressort pas de la salle – malgré 2 h 30 de film – avec l’impression d’en avoir eu trop. Trop de bruine, qui sort du siège à chaque fois que la pluie apparaît, trop de secousses, trop de mouvements, trop... L’attraction s’arrête, parfois cinq minutes, et puis ça repart, subitement, au point de (presque) nous transporte­r de l’autre côté de l’écran. Pour 21,30 euros (le tarif plein pour une projection en 3D), on en voudrait encore plus. Plus de vent, plus de secousses, plus de sensations. En vouloir toujours plus, c’est, après tout, le propre de l’homme. 1. L’expérience est déconseill­ée aux personnes âgées, aux femmes enceintes et interdite aux enfants de moins de quatre ans. Les sièges de la salle numéro quatre du multiplexe valettois sont plus épais et suréquipés, en comparaiso­n avec les sièges classiques.

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(Photos Dominique Leriche et L. C.)
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