Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un peu d’aide ?

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« On s’en sort toujours », répond Véronique quand on lui demande comment elle arrive à financer son refuge. Même si, elle le concède, tout ce qu’elle avait “à gauche” est « presque épuisé », elle se sait soutenue dans son action : « La coopérativ­e agricole de Sanary me donne souvent les sacs de croquettes dont la date de péremption est proche ; je travaille avec une super vétérinair­e, toujours la même, qui aime vraiment les animaux et qui est arrangeant­e. Même s’il faut bien payer les soins, le tatouage, la vaccinatio­n…» Quand une famille a su montrer patte blanche, qu’elle est, à ses yeux, digne de confiance pour accueillir un de ses protégés, elle ne demande rien : «Siles gens donnent, c’est bien, mais l’essentiel c’est qu’ils s’occupent bien des chiens ». Mais elle a parfois quelques bonnes surprises : il y a quelques semaines, elle a confié une « petite croisée fox qu’on avait retrouvée avec du fil de fer autour du cou » aux bons soins d’un restaurate­ur gastronomi­que ollioulais. «On l’a rééduquée et aujourd’hui, c’est une perle qui vit dans le luxe. Son nouveau maître m’a invitée à dîner, une très bonne table… Et il a donné  euros pour les soins et  euros pour le refuge ! Ça m’a permis d’éponger un peu mes dettes auprès du vétérinair­e ! » Pas de subvention ? « Non, je n’ai jamais fait de demande ». Mais elle y songe, et pense pouvoir compter sur « certains élus qui me connaissen­t et apprécient ce que je fais ». D’autant que le terrain qu’elle occupe actuelleme­nt pourrait bien faire l’objet d’un sérieux coup de neuf : « Une partie appartient à la société Escota, qui me tolère très gentiment, et l’autre appartenai­t à un particulie­r, à qui je versais jusqu’il y a peu un loyer ». Mais une histoire de droits de succession non acquittés par ce dernier, bientôt jugée, et l’accord de la mairie pourraient lui permettre de s’installer durablemen­t. « Si je pouvais avoir ne serait-ce que l’électricit­é, ce serait super. Et, pourquoi pas, construire des chalets pour héberger tous mes chiens et agrandir le terrain clôturé ». En attendant, elle concède être preneuse d’aliments ou de friandises pour ses chiens, de petits matelas pour la nuit ( «car ils m’en abîment beaucoup ! » )et ne serait pas contre un petit renfort dans son équipe, notamment des « bénévoles enquêteurs » : des personnes courageuse­s, capables d’aller sauver un peu partout des animaux maltraités. Contact : Facebook « Associatio­n Rosalie Provence »

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