Vente de jeux sur Internet, un couple d’escrocs jugés
Justice Deux Hyérois exerçant dans le e-commerce et spécialisés dans les jouets pour enfants ont été condamnés à un an de prison. Ils encaissaient les réglements et ne livraient jamais les produits
Ils proposaient des jeux et des jouets sur divers sites de vente créés entre 2014 et 2016 entre Hyères et Carqueiranne notamment. Transformés en e-commerçants, Benoît T. et son épouse Nathalie C. ont bel et bien encaissé les règlements effectués par des clients venus de la France entière, mais sans jamais retourner les produits commandés. Les agissements concernent les sociétés Vetikids, VetiLicence et le Coin des secrets respectivement exploités par les deux prévenus.
Déjà condamnés
Ces deux escrocs ont été condamnés par défaut ce lundi devant le tribunal correctionnel de Toulon à un an d’emprisonnement pour abus de confiance et pratiques commerciales trompeuses. Sur près d’une vingtaine de victimes identifiées, une seule a tenu à se présenter, en ce début de semaine, devant les magistrats. Pour M. I., un client marseillais, il ne s’agit pas tant d’une question financière – la somme déboursée étant de 69 euros – mais « de déclencher l’action publique par une plainte afin de faire cesser les agissements de ces deux personnes. Ils n’ont jamais été de bonne foi. Il était impossible de les contacter », a-t-il indiqué devant le tribunal. Les deux vendeurs en ligne sont toutefois restés virtuels jusque dans la salle d’audience où ils ne se sont pas présentés pour être jugés. « On aurait aimé voir à quoi ressemblent ces commerçants… », a déploré Bernard Marchal, le procureur de la République de Toulon qui avait requis la peine prononcée par la présidente du tribunal.
Pratiques trompeuses
Le représentant du ministère public a épinglé les pratiques de « ces deux escrocs qui ont enchaîné les pratiques commerciales trompeuses par le biais d’une succession de sociétés depuis 2011. Ils doivent être condamnés sévèrement ». Il a été fait mention des condamnations figurant sur le casier des deux mis en cause. Nathalie C. affiche un CV judiciaire de plusieurs mentions (2011 : publicité mensongère, 2013 : filouterie de chambre d’hôtel, 2014 : filouterie de chambre d’hôtel, 2015 : pratiques commerciales trompeuses). Benoît Turlet est connu des services de justice pour trois mentions (2009 : conduite sans permis ni assurance, 2013 : filouterie de chambre d’hôtel, 2014 : filouterie de chambre d’hôtel). Lors de l’enquête, l’homme a indiqué : « Il fallait bien manger ! ».
Un an de prison
Si madame fait l’objet depuis 2011 d’une interdiction de gérer pendant 12 ans, une peine complémentaire d’interdiction de 3 ans a été infligée à son mari par le tribunal correctionnel de Toulon, en sus de la peine d’un an d’emprisonnement et de l’indemnisation d’une partie des victimes.