« Renforcer le lien entre le terrain et l’Etat »
Christian Estrosi, maire de Nice, rêve d’une « France audacieuse ». Tellement qu’il a lancé, hier soir à Paris, un mouvement éponyme, accompagné d’une quinzaine de maire dont ceux de Toulouse, Reims et Le Havre, tous membres du comité directeur. Dans cette petite salle, les journalistes ont tenu à s’assurer que ce mouvement, qui n’est donc pas un parti politique, n’était pas un signe de défiance aux partis traditionnels de droite. Entouré de ces élus, Christian Estrosi n’a surtout pas voulu monopoliser la parole, et a pris soin de la distribuer à chacun de ses camarades. Et tous l’affirment la main sur le coeur, la raison d’être de ce mouvement, qui ne « s’inscrit pas dans la recomposition de la droite », est la conséquence du « tsunami politique » des dernières législatives. Mais aussi et surtout, selon plusieurs maires présents hier, de l’application de la loi sur le cumul des mandats : « Nous sommes les seuls à pouvoir éviter la rupture entre le terrain et l’Etat, les députés étant désormais déconnectés du terrain. » « Les solutions ne viendront plus des appareils mais des territoires ! », affirme Christian Estrosi. « Il ne s’agit surtout pas de jouer contre sa propre famille politique, mais de faire remonter la voix des territoires. Nous sommes des facilitateurs », explique Arnaud Robinet, le jeune maire de Reims.. Pas question d’être « instrumentalisés par tel ou tel groupe parlementaire », surenchérit Christian Estrosi, qui en profite pour rappeler que l’adhésion à La France Audacieuse n’implique pas de quitter sa famille politique. Plus que constructifs, Christian Estrosi imagine les membres de son nouvel équipage « réformistes ».