Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un stage pour les sauveteurs en mer de la SNSM

La SNSM organise jusqu’à dimanche, sur l’île de Bendor, des épreuves pour ses futurs sauveteurs-nageurs de bord qui seront ensuite embarqués pour secourir les personnes en danger

- MA.D. mdalaine@nicematin.fr

Eau à 19°C, mer agitée… Même si ici le paysage reste à couper le souffle, il fallait un certain courage, hier, pour barboter face au rivage bandolais. Surtout qu’il s’agissait en réalité de faire le tour de l’île de Bendor - trois kilomètres tout de même pour éprouver son « aisance aquatique ». Mais ce qui vaut pour le commun des mortels, ne vaut pas vraiment pour les seize bénévoles de la SNSM(1) arrivés ce jeudi matin et qui ont commencé ainsi leur stage de quatre jours de sauveteur-nageur de bord. « Pour l’instant, c’est assez simple, rigole Jean-Luc Fiorina, responsabl­e pédagogiqu­e de la session. Jusqu’à dimanche, les épreuves vont se corser un peu. » Il faut dire qu’avec un passé de nageur de combat dans les commandos et quelque 8 000 plongées à son actif, le formateur (aussi vu dans KohLanta !) ne se laisse pas attendrir facilement par les premières crampes des stagiaires. «Certains pensent que c’est du niveau du BNSSA(2). Mais c’est plus compliqué. »

Un exercice de nuit organisé samedi

D’ici dimanche, outre les épreuves théoriques, les futurs spécialist­es du secours en mer devront ainsi réussir, sous l’oeil des sept formateurs, à nager un 500 m chronométr­é, à réaliser trois apnées successive­s à trois mètres avec dix secondes de repos, une apnée avec récupérati­on de mannequin et tractage sur 100 m, des noeuds sous l’eau, etc. Un exercice de nuit sera même organisé samedi pour valider les compétence­s. « Le programme est dense mais nécessaire, explique Jean-Luc Fiorina. Car une fois diplômés du SNB1, ils devront être aptes à intervenir pour n’importe quelle mission aquatique en surface à partir d’une embarcatio­n de la SNSM. » Et de poursuivre : « Ils seront amenés à tracter une aussière, à déséchouer un bateau, à intervenir sur de la recherche de paddle, à secourir un nageur ou un plongeur en détresse… »

 interventi­ons l’an passé de la station SNSM de Bandol

En moyenne, les neuf stations et 350 bénévoles du Var tournent ainsi à 360 interventi­ons par an ; les deux tiers en période estivale. Rien qu’à Bandol, sous l’autorité de Jean-Luc Cercio, 137 interventi­ons, dont 57 remorquage­s, ont été effectuées l’année dernière. Près de 200 personnes ont été secourues, dont dix d’entre elles étaient exposées à « un péril certain ». Bref, pour ces stagiaires venus de toute la France, et qui pourront tout de même profiter des installati­ons mises à dispositio­n par la famille Ricard, la fin de semaine s’annonce chargée. Ensuite, il sera temps de plonger dans le grand bain. 1. Société nationale de sauvetage en mer. 2. Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique.

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 ?? (Photos Dominique Leriche) (Photos Dominique leriche) ?? La station SNSM de Bandol organise deux stages de ce type chaque année. Pour cette seize stagiaires âgés de  à  ans, dont deux femmes, ont répondu à l’appel. Les sauveteurs-nageurs de bord s’apprêtent à vivre quatre jours particuliè­rement intensifs...
(Photos Dominique Leriche) (Photos Dominique leriche) La station SNSM de Bandol organise deux stages de ce type chaque année. Pour cette seize stagiaires âgés de  à  ans, dont deux femmes, ont répondu à l’appel. Les sauveteurs-nageurs de bord s’apprêtent à vivre quatre jours particuliè­rement intensifs...

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