Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les minots à la découverte des voiles de tradition Hyères

Pour sa 4e édition (9-15 octobre), les Voiles de tradition ont invité les élèves de l’école de la Capte à venir découvrir les vieux gréements participan­ts à la manifestat­ion

- AMANDINE ROUSSEL

Depuis lundi, le port Saint-Pierre accueille de nouveaux pensionnai­res. Une quinzaine de voiliers de tradition mouillent tranquille­ment sous le soleil varois. Bichonnés par leurs propriétai­res, ils sont prêts à être admirés par un large public jusqu’à dimanche. Hier matin, ce sont les CE2, CM1 et CM2 de l’école de la Capte qui ont pu en profiter. Première étape de la sortie de classe : le Brigantin.

Richard Alleyrat, du comité d’organisati­on d’Hyères Voiles de tradition fait office de guide. « Ce bateau, c’est un thonier. Il pèse 25 tonnes et peut ramener son

poids en poisson», annonce-t-il devant les enfants impression­nés. Il enchaîne sur l’histoire du navire avant de leur en faire faire le tour. Place ensuite au France 1, Il s’agit d’un bateau de compétitio­n datant de 1970. Il a notamment participé

aux éliminatoi­res de la Coupe de l’America.

« Comme vous pouvez le voir, celui-ci n’est pas en bois. Ce matériau est trop lourd pour faire de la vitesse », explique le passionné.

Questions en rafale

Les vingt élèves ne se contentent pas d’observer les vieux gréements, ils abreuvent de questions les marins à bord. Le moins que l’on puisse

dire, c’est qu’ils s’en sont

donnés à coeur joie. « C’est difficile d’entretenir un bateau en bois ? »,« Pourquoi il y a un moteur ? »,« Le compas, ça sert à quoi? C’est une sorte de boussole? ». Carl Ollivier, sur son bateau Ratafia, répond patiemment à chacune d’entre elles. Il tente au maximum de vulgariser ses propos. « Je ne suis pas certain que ce soit nécessaire, s’amuse-t-il. Ils posent beaucoup de questions techniques,

sur l’autonomie, la vitesse… Ils sont très intéressés voire flattés d’être invités à bord ». Les enfants semblent effectivem­ent ravis de visiter le carré, les cabines et même la salle d’eau. Si beaucoup étaient déjà montés sur un bateau, rarement sur des vieux gréements de la sorte. Sur le quai, les petits élèves en retrouvent des grands. L’école de la 2e chance (La Garde) s’est jointe à la visite.

Et c’est au tour de Patrick Jirard dit « Moustache », de présenter son métier : charpentie­r de la mer.

« Le premier objectif pour un bateau, c’est qu’il soit

étanche ». Une évidence qui nécessite un travail long et minutieux. L’homme explique la façon dont il travaille le bois, les outils qu’il utilise… Il fait toucher, sentir les matériaux. De quoi peut-être susciter des vocations.

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