Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, SAINT-RAPHAËL - NÎMES) Seulement mal-en-point(s) ?

Sans défense mercredi soir contre Nîmes (31-35), le SRVHB n’a remporté qu’une seule de ses cinq rencontres de championna­t. À Saint-Raphaël, on refuse pourtant de parler de « crise » Jean-François Krakowski, président du SRVHB

- LAURENT SEGUIN

Un soleil radieux, des températur­es capables de faire fondre un cornet de glace en moins de temps qu’il n’en faut pour l’avaler et sur la plage de SaintRapha­ël, des dizaines de baigneurs qui, comme le thermomètr­e, semblent refuser de croire à l’automne. Oui, en ce deuxième jeudi d’octobre, si ce n’est pas l’été dans la cité de l’Archange, ça y ressemble quand même drôlement. Et pourtant, n’en déplaise à nos baigneurs, la saison des rhumes a bien commencé, faisant même déjà sa première victime avec ce SRVHB qui s’est littéralem­ent fait moucher mercredi soir au palais des sports. Tellement d’ailleurs qu’aujourd’hui, après cinq journées, le diagnostic est quasi clinique, les récents demi-finalistes sont complèteme­nt grippés. Et si certains nous traitaient volontiers d’hypocondri­aques après le nul contre Dunkerque (23-23, lors de la 1re journée), si d’autres entrevoyai­ent une rémission après la victoire à Chambéry (28-24, la journée suivante), cette fois, on peut le dire, c’est grave docteur.

Joël Da Silva : « Vider les têtes »

Mais pas question d’envisager un quelconque arrêt maladie pour autant. Non, même si la pilule est difficile à avaler, il est déjà temps de se remettre au travail. Au chevet de son équipe, Joël Da Silva cherchait d’ailleurs le remède idéal dès hier. « On va faire un peu tout ce qu’on dit quand une équipe va mal. Se recentrer, en parler et faire un entraîneme­nt pour vider les têtes », prévenait l’entraîneur avant la séance prévue un peu plus tard dans l’après-midi. Évidemment « inquiet », Da Silva est aujourd’hui surtout préoccupé par l’état de santé de sa défense. « C’était jusqu’ici notre force et là, elle a craqué ». Après l’attaque, défaillant­e contre Nantes (16 échecs à six mètres), c’est en effet l’arrière-garde raphaëlois­e qui a plié, encaissant la bagatelle de 35 buts contre Nîmes. Comme si le doute était devenu contagieux. Alors oui, à présent le mal est profond et on tient finalement ici tous les symptômes d’une crise qui couve. À ceci près que la fièvre n’a fort heureuseme­nt pas encore gagné tout le club. « C’est une période difficile, mais en décembre, on sera certaineme­nt dans le top 6 et cette période, dont on se souviendra, nous aura servi», promet ainsi l’entraîneur, qui, tout comme son président (lire cidessous), refuse le mot « crise ». À écouter Jean-François Krakowski, cette équipe serait même «capable d’aller gagner la semaine prochaine à Montpellie­r » et son SRVHB ne ferait finalement là qu’une légère carence en points, perdus contre Nantes et Dunkerque à domicile. Allez, on ne demande qu’à les croire. Un peu à la manière de nos baigneurs qui aimeraient eux croire à l’été éternel.

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(Photos Adeline Lebel) journée Wissem Hmam, comme toute la défense, était en souffrance mercredi.

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