Il insulte et frappe sa petite amie, un policier intervient
Il n’avait pas supporté que la jeune femme ne l’attende pas alors qu’il faisait ses lacets. Il l’a insultée et frappée jeudi matin à proximité de la gare de Solliès-Pont devant un fonctionnaire de police
Il était 8 h 35, jeudi, lorsque deux policiers municipaux de Solliès-Pont aperçoivent un homme très énervé devant la gare. Quelques minutes plus tard, ils constatent que l’homme a porté deux coups à la jeune femme. Des faits également évoqués par un témoin – un automobiliste qui s’interposera par la suite – qui ont conduit hier Maxime G-V., 20 ans, devant le tribunal correctionnel de Toulon.
Agent pris à partie
Non seulement cet apprenti en pâtisserie devait répondre des faits de violences conjugales sur sa petite amie, mais également de violences commises à l’encontre d’un adjoint de sécurité qui est intervenu à la suite du comportement du mis en cause. Ce matin-là, ce fonctionnaire de police qui s’apprête à rejoindre son travail, entend le prévenu s’adresser à sa compagne de manière grossière : « Grosse pute ». L’agent intervient. Et la situation va dégénérer. Maxime G-V. – qui « n’aime pas que l’on s’occupe de ses histoires de couple » – va s’en prendre au policier qui lui stipule pourtant sa qualité en parole et en gestes.
La fille refuse de porter plainte
A l’audience, lors de sa présentation en comparution immédiate, le jeune homme a admis avoir été insultant. Pourquoi ? «Je m’attachais les lacets et elle ne m’attendait pas ! ». De son côté, la jeune fille qui a refusé de porter plainte est venue à la rescousse de son ami. «Il ne m’a pas touchée. Il était juste énervé. C’est de ma faute. Il n’a rien fait ». Une vision déformée de la réalité – ont relevé les magistrats – et des images saisies par la vidéosurveillance. « Les policiers ont
constaté des marques rouges sur votre visage ! », a relevé la présidente. La victime maintient qu’il n’a rien fait. « Si vous pensez que vous venez en aide à votre compagnon, vous vous trompez. Vous ne faites que conforter le comportement d’un homme violent ». Et la présidente d’avertir: « La première fois, c’est une gifle et, après, cela va crescendo. On a droit au discours récurrent : s’il me frappe, c’est de ma faute ».
mois de prison et un mandat de dépôt
Face à ce jeune homme déjà condamné par le passé – le 3 mai 2017 notamment pour stups – le tribunal a prononcé une peine de 4 mois de prison ferme. Une décision qui a entraîné un déchaînement de violences du prévenu à sa sortie de la salle d’audience (lire cicontre).