Face à Guimaraes, l’OM devra serrer les lignes
Le coach marseillais a su changer de système de jeu et a redressé l’OM. Mais son équipe prend encore trop de buts. Inquiétant avant d’affronter Guimaraes, ce soir, puis... le PSG dans trois jours
Dimitri Payet replacé en n°10, un second récupérateur au côté de Luiz Gustavo : l’ex-“Mister” de l’AS Rome a retouché son système après les deux gifles, à Monaco (6-1) et contre Rennes (3-1). « Rudi affectionne le 4-3-3, OK, la presse en a beaucoup parlé, mais il n’y a pas de dogmatisme. Et puis ce sont surtout les joueurs qui font le système », a expliqué Fred Bompard, l’adjoint au long cours de Garcia. Le coach « s’est aperçu qu’il fallait changer quelque chose, poursuit Bompard, qu’il fallait passer en 4-2-3-1. Il a mis Dimitri (Payet) derrière l’attaquant, ça veut dire que rien n’est figé, ce n’est pas un dogme ». Le staff technique a aussi adjoint Frank Anguissa ou Boubacar Kamara (ce dernier pour les matches de C3) à Luiz Gustavo, pour consolider le milieu défensif. « Ce n’est pas tellement l’ajout d’un deuxième récupérateur qui a fait la différence, nuance Bompard. Il fallait rééquilibrer l’équipe » , qui ne défendait pas assez collectivement. « Il y a une philosophie : quand tu as le ballon, tout est permis, par contre quand tu le perds, tu ne peux pas te permettre dans le football de ce niveau de récupérer le ballon à sept ou huit. Vous avez vu comment Griezmann défend contre la Biélorussie ? » demande l’adjoint.
Garcia : « Pas que le problème des défenseurs »
Dans cette nouvelle configuration, l’OM a remporté quatre de ses six derniers matches, toutes compétitions confondues. Mais ça n’a pas très bien fonctionné contre les clubs en «-bourg» : une défaite à Salzbourg (1-0) et un nul à Strasbourg (33). Ce dernier match montre que les problèmes défensifs sont encore aigus, et qu’en effet la récupération est un sport d’équipe. Le staff du Vitoria Guimaraes aura bien noté que si les milieux excentrés ne jouent pas leur rôle de premier rideau, l’OM se découvre. Florian Thauvin a déjà été repris par Garcia quand il ne se repliait pas assez. Et Clinton Njie, qui n’a pas beaucoup défendu en Alsace, est sorti à la mi-temps. « On a fait des vidéos par ligne (défense, milieu, attaque, ndlr), les défenseurs ne sont pas exempts de reproche avec des ballons déviés et des manques au marquage, prévient Garcia. Mais concéder 19 tirs chez l’avantdernier de Ligue 1, ce n’est pas que le problème des défenseurs. Le premier rideau défensif n’a pas été assez pugnace, travailleur. »
Suspendu à Strasbourg, Lucas Ocampos pourra apporter son sens du dépouillement à gauche, mais Garcia doit aussi penser au choc si important contre le Paris SG, seulement 72 heures plus tard. Il va forcément ménager des cadres, dans un stade Vélodrome qui va sonner bien creux avec une dizaine de milliers de spectateurs seulement, comme une sorte de répétition générale avant OM-PSG. Dimanche, ils devraient être 67 000 pour voir si la défense a progressé.