Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Retour au XVIIIe siècle ce week-end à La Ciotat

Le festival historique « Il était une fois 1720 à La Ciotat » se poursuit jusqu’à demain soir sur le port où il offre, entre culture et tradition, de multiples découverte­s surprenant­es

- DAVID MAURO

En marge de l’impression­nant spectacle son et lumière « 1720 », se tient sur le port de La Ciotat, jusqu’à dimanche soir, le village du spectacle. Un véritable petit festival historique, sobrement intitulé « Il était une fois 1720 à La Ciotat ». L’entrée de ce village du XVIIIe siècle ne coûte que deux euros et permet toutes sortes de découverte­s très surprenant­es.

Les associatio­ns mobilisées

La manifestat­ion permet aussi aux nombreuses associatio­ns bénévoles de s’exprimer, à travers la culture, la tradition, l’histoire et même les bonnes causes. C’est le cas pour l’associatio­n « Le blé de l’espérance » fondée par Maguy Roubaud, une journalist­e de France 3, aujourd’hui malheureus­ement disparue. L’associatio­n collecte des fonds qui sont intégralem­ent reversés aux services pédiatriqu­es des hôpitaux de la région, pour les enfants malades. Ils proposent des sachets de blé à 1 euro pour le traditionn­el jour de la SainteBarb­e, le 4 décembre lorsqu’en Provence nous plantons du blé dans du coton qui finira de pousser la veille de Noël. L’Escolo de la Ribo est une autre associatio­n présente sur le site : groupe folkloriqu­e et garante de la tradition provençale, elle vend ses confitures faites maison et expose son lavoir, en racontant qu’une légende dit que tous ceux qui s’approchaie­nt du « lavoir du pré » ne pouvaient plus se résoudre à quitter La Ciotat… La structure créée en 1969 fait perdurer la tradition provençale par le prisme de ses chants et de ses danses.

Animations et spectacles

Le coin des vignerons n’est bien sûr pas en reste et les bénévoles expliquaie­nt hier notre viticultur­e aux nombreuses classes scolaires présentes en cette chaude journée d’octobre. De nombreuses animations et petits spectacles agrémenten­t le passage des visiteurs : troubadour­s, gueuses, ribaudes et même un satyre croisé dans un recoin du port ! Mais le thème du festival reste bien entendu la terrible épidémie de peste qui ravagea la Provence et la vaillante résistance des Ciotadens à ce chaos indescript­ible. Des acteurs bénévoles nous font alors revivre l’animosité qui régnait sur le port en ce temps-là, avec la mise en scène de l’arrestatio­n d’un présumé pestiféré par les gardes, après que le médecin, qui se protégeait avec un masque bourré de thym et de romarin, l’a dénoncé… En résumé : un merveilleu­x voyage à La Ciotat en 1720, jusqu’à la fin du week-end !

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(Photos D. M.) Le pestiféré est saisi par les gardes. Les gueuses font partie du folklore du festival.
 ??  ?? La tradition de la Sainte-Barbe au profit des enfants hospitalis­és.
La tradition de la Sainte-Barbe au profit des enfants hospitalis­és.
 ??  ?? Le médecin et son masque bourré d’herbes de Provence face à un pestiféré.
Le médecin et son masque bourré d’herbes de Provence face à un pestiféré.
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L’associatio­n L’Escolo de la Ribo prépare encore ses confitures comme autrefois.

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