Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le pôle odontologi­e du CHU de Nice en pleine mutation

Le service, toujours situé dans l’ancien hôpital Saint-Roch, soigne une cinquantai­ne de patients par jour aux urgences dentaires. Ce n’est que la partie immergée de l’iceberg

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Depuis le déménageme­nt des services hospitalie­rs de Saint-Roch du centre-ville de Nice, on aurait tendance à croire que l’hôpital est vide. Pourtant, lorsqu’on pousse la porte de l’établissem­ent côté rue Pierre-Dévoluy, qu’on monte au premier étage, on pénètre dans une fourmilièr­e. Profession­nels de santé, étudiants et patients se côtoient au sein du pôle odontologi­e du CHU de Nice. Les dentistes travaillen­t ici depuis quinze ans tout juste. Auparavant, ils étaient retranchés tout au bout du boulevard Delfino dans un petit immeuble et ne disposaien­t que de 18 fauteuils. Désormais, ils en ont 35… Un nombre pourtant insuffisan­t pour les 55 étudiants que compte chaque promotion. Alors le chef de pôle, le Pr Etienne Médioni, orchestre la rotation des effectifs avec une précision d’orfèvre pour que chacun puisse bénéficier d’heures de pratiques suffisante­s à sa formation. Les urgences (dans les anciens locaux de la traumatolo­gie) reçoivent le public toute la semaine avec une moyenne de 40 à 50 patients par jour. Comment identifier ce qui relève de l’urgence ? «En principe, ce sont les cas où les patients manifesten­t des douleurs et présentent des signes cliniques importants. Cependant, c’est souvent subjectif», confesse le Pr Médioni. Pour un actif qui enchaîne les rendez-vous profession­nels, une couronne qui se détache doit être recollée au plus vite alors qu’il ne souffre que d’une gêne esthétique. S’agissant du week-end, ce sont les libéraux dont les cabinets sont ouverts le samedi qui assurent les urgences ce jour-là. En revanche, le dimanche, les patients se retrouvent « Nous disposons de  fauteuils. C’est insuffisan­t. Il faut savoir que nous devions quitter le site de Saint-Roch début  pour aller à Pasteur . Cependant le projet a été abandonné et nous ignorons où nous serons transférés. Pourtant, nous avions complèteme­nt réorganisé le pôle dans l’optique où nous aurions eu  fauteuils», détaille le Pr Médioni. Il a ainsi réaménagé son service en différente­s unités fonctionne­lles : chirurgie, réhabilita­tion orale, soin des enfants, occlusodon­tie et odontologi­e du sport, urgences (plus deux unités extérieure­s : une à Cimiez pour les personnes âgées et une à l’Archet pour les patients à risques type polypathol­ogies, contagieux ou encore en attente de greffe). à Pasteur 2 (aux urgences médicales). Le service est géré par des étudiants encadrés par des enseignant­s et un interne. S’il reçoit nombre de patients, les autres services ont également des agendas bien remplis. Parce que le pôle odontologi­e dispose de praticiens maîtrisant des techniques bien particuliè­res et disposant de matériel qu’on ne trouve pas dans tous les cabinets de ville, il arrive fréquemmen­t que les libéraux redirigent certaines personnes vers l’hôpital. « La première consultati­on consiste en un examen complet afin de déterminer les besoins en termes de soins à effectuer. Le patient est ensuite orienté vers les unités de réhabilita­tion telles que les soins conservate­urs, la parodontol­ogie, les prothèses… Nous faisons en sorte que la difficulté du travail soit corrélée à l’expérience de l’étudiant», note le Pr Médioni. Les futurs dentistes réalisent sur

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(Photo Ax.T.) Les étudiants soignent les patients sous la houlette de leurs enseignant­s y compris comme ici aux urgences dentaires, situées dans les anciens locaux de la traumatolo­gie.

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