Les riverains échangent avec la direction du circuit
Cette fois, les riverains du circuit Paul-Ricard sont venus nombreux (plus de 80), jeudi soir, pour assister à la deuxième réunion du Comité consultatif environnement, créé en mai dernier dans le cadre de la politique de développement durable mis en oeuvre par le circuit. Une initiative de la direction du Paul-Ricard afin d’échanger avec les riverains et les autorités. Stéphane Clair, le directeur général, a rappelé les conditions d’exploitation du circuit fixées par l’Etat, comme par exemple les horaires autorisés durant les journées d’activité, de 9 h à 19 h avec une pause méridienne d’une heure ou encore la possibilité d’y déroger exceptionnellement 12 jours par an, hors compétitions. La piste du Paul-Ricard est également la seule de France à faire l’objet d’une obligation de fermeture de 50 jours par an.
Réglementation sonore et environnementale
Il a ensuite abordé les mesures mises en place par le circuit pour respecter la réglementation sonore et mesurer l’impact environnemental. Il a ainsi expliqué que le site avait mis en place une apivigilance qui, grâce à deux ruches implantées à l’entrée des lieux, a permis de constater que la qualité de l’air est exemplaire, notamment en matière de teneur en métaux lourds. Pour la mesure des émissions sonores, le circuit a mandaté la société Hagerservices qui a placé quatre balises, dont deux en zone riveraine. Il en ressort que sur les 160 journées d’utilisation du tracé depuis mars, 60 ont été «sans aucune émission sonore et les 100 autres ont respecté la réglementation ». Stéphane Clair a aussi précisé que, contrairement aux véhicules de compétition historiques, les plus modernes font peu de bruit. Le circuit a donc décidé que les courses de véhicules anciens se dérouleront toujours en dehors de la période estivale, quand les riverains vivent les fenêtres ouvertes. Ce fut ensuite Cédric Dufoix, du GIP/GP de France de F1, qui a pris la parole (lire par ailleurs) avant une phase de questions-réponses particulièrement fournie. Il en ressort que le bruit est la principale nuisance dont se plaignent les riverains. S’ils reconnaissent que le “volume” a globalement baissé en volume par rapport à il y a 20 ans, les rassemblements sont beaucoup plus fréquents. Il est aussi apparu qu’une autre source de pollution sonore dérange beaucoup, celle des avions et des hélicoptères. Sur ce sujet, Stéphane Clair a précisé que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) vient de valider une nouvelle approche de l’aéroport, qui devrait être moins gênante. Rendez-vous a été donné pour la prochaine réunion fin février. Outre les résidents et les membres d’associations environnementales locales, étaient également présents la chef de cabinet de la député de la 6e circonscription, le commandant de compagnie du groupement de gendarmerie départementale, la première adjointe de Cuges-les-Pins, le chef du bureau de la sécurité publique à la Préfecture du Var ainsi que le maire de Signes et des élus municipaux.