JOURNÉE, TOULON/SAINT-CYR - NICE : -) C’est grave, docteur ?
Toulon/Saint-Cyr n’a plus gagné depuis le 16 septembre. Pourtant, les ReBelles ne baissent pas les bras. Mais l’envie ne suffit pas face à des écuries comme Nantes ou Nice. Une triste réalité...
Cinq à la suite. Cinq revers aussi douloureux les uns que les autres, car mettant chacun Toulon/Saint-Cyr face à ses limites et ses contradictions. Si ceux face à Metz, Brest et Issy-Paris peuvent se comprendre, ceux à Nantes et vendredi soir face à Nice (22-27) font beaucoup plus mal à la tête. Tentative d’explications de ce mal qui ronge les Toulonnaises.
Du déchet aux mauvais moments
L’entraîneur adjoint Olivier Samat le reconnaissait tard vendredi soir dans la pénombre du salon VIP : à l’heure actuelle, ce TSCV « ne peut pas prétendre s’imposer de cinq buts face à qui que ce soit. On doit même être à 110 % de réussite aux tirs pour espérer l’emporter ». Ce qui est loin d’être le cas. Les Toulonnaises ont pourtant eu les opportunités pour creuser l’écart, mais Tandjan, Zazai ou Gaudefroy ont à chaque fois touché du bois ou buté sur Colic. Les trois supériorités numériques ont elles aussi été mal gérées, un seul but ayant été marqué durant ces six minutes à six contre cinq...
Le poids des absences
Quoi qu’en pense Olivera Jurisic, son absence, ainsi que celle de Vetkova, ne peuvent pas être occultées. Elles se ressentent non pas durant toute la rencontre, mais lors des moments cruciaux, en fin de mi-temps et dans le dernier quart d’heure. « Il y a pourtant d’autres joueuses qui connaissent le haut niveau, tente d’expliquer l’arrière danoise, qui se remet doucement de sa Malgré l’impact de Kramer, les Toulonnaises sont toujours trop courtes à un moment ou à un autre ces derniers temps. Et les défaites s’accumulent...
blessure au genou. Jessy (Kramer) en est une. » Mais si la Hollandaise, pilier défensif, est capable d’instaurer par moments un rythme endiablé - tout comme Catani -, elle n’est pas le genre de joueuse à même de faire basculer une rencontre à elle toute seule. Jurisic et Vetkova, oui.
Le cas Thierry Vincent
Avoir signifié à Thierry Vincent la non-prolongation de son contrat dès la fin de saison dernière est un
geste honorable. Mais la décision des présidentes Perrine Paul et Jeanne-Marie de Torres est à double tranchant. Car cette annonce, couplée à de nombreuses fins de contrat (Catani, Vetkova, Kramer, Tandjan, Abdourahim...), peut mettre le collectif dans l’expectative : de quoi, et avec qui, demain sera fait ? Si nous pouvons apporter quelques éléments de réponse (lire ci-dessous), force est de constater qu’un certain flottement règne au sein du
club. Ainsi, aucun joker n’a été recruté alors que Jurisic et Vetkova sont blessées depuis plusieurs mois. Est-ce un choix de la direction ? Thierry Vincent a-t-il encore la main sur son équipe et le recrutement en cours de saison ? Autant de questions sans réponses officielles qui n’incitent guère à l’optimisme, même avec un prochain déplacement (samedi) chez la lanterne rouge, Bourg-de-Péage...
Record d’affluence
C’est l’une des satisfactions de la soirée. Le TSCV a battu son record d’affluence cette saison avec spectateurs. Parmi eux, Bryan Habana, qui a apprécié le rythme de la rencontre. Pas sûr néanmoins que le public revienne en si grand nombre les fois prochaines si les défaites continuent... À voir le novembre prochain face à Fleury.