Conducteurs ivres et sans permis ont défilé à la barre
Sur les cinq affaires audiencées hier lundi devant le tribunal correctionnel de Toulon statuant en comparutions immédiates, trois étaient en lien direct avec une consommation excessive d’alcool. Eric D., 38 ans, un habitant du Beausset, a été jugé pour rébellion et état d’ivresse publique et manifeste le 19 octobre au Beausset. Il est 15 h 30, ce jour-là, lorsque le gérant du bar contacte la gendarmerie : le trentenaire, passablement éméché, force le passage pour rentrer dans l’établissement. Première intervention des gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG).
En dégrisement à... l’épicerie
Une connaissance de l’individu propose de le raccompagner à son domicile. Les militaires quittent les lieux, avant de revenir s’assurer que l’homme saoul n’incommode pas tout le voisinage. Ils constatent alors qu’Eric D. a été placé par la fameuse connaissance dans une « cellule de dégrisement » d’un nouveau genre : l’épicerie. A leur arrivée, l’’individu peine à se tenir sur ses deux jambes, une bouteille d’alcool fermement accroché dans la main. C’est en voulant récupérer la bouteille que les gendarmes ont été copieusement pris à partie. Déjà condamné à sept reprises, le prévenu a écopé de 8 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve, sans maintien en détention. « Vous allez être suivi par un juge d’applications des peines. Il vous est fait obligation de vous soigner, de travailler, avec interdiction de fréquenter un débit de boissons », a conclu la présidente. À Toulon, Omar T., un père de quatre enfants, âgé de 48 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de conduire tout véhicule jusqu’au 15 novembre, date à laquelle il sera jugé sur le fond du dossier. Appréhendé au volant avec un taux d’alcoolémie de 0,43 mg/l d’air expiré, sans permis ni assurance, il n’a pas été placé en détention provisoire comme le souhaitait le ministère public. Déjà connu pour des faits similaires, son casier judiciaire est noirci de quatre mentions (conduite sans assurance, sans permis, usage de fausses plaques d’immatriculation). Élie E., 20 ans, a quant à lui été interpellé le 29 octobre au Castellet. Sa conduite « aléatoire » – un dépassement dangereux – a nécessité l’intervention des gendarmes qui ont découvert que ce dernier n’avait ni permis, ni assurance. « Je dois passer mon permis en novembre. Là, c’était exceptionnel. J’avais eu un bon prix pour un hôtel où je voulais inviter ma copine ». Il a été condamné à 3 mois de prison sans mandat de dépôt.